Alors que le sommet de Copenhague se poursuit dans le but d’un accord environnemental, la voix des états des Balkans se fait trop discrète. Le dérèglement climatique pourrait être fatal dans les années à venir pour les Balkans, qui ne semblent pas se montrer très concernés par cette menace.

Alors que la Bulgarie n’est toujours pas membre de l’espace Schengen, le ministère des Affaires étrangères bulgare a décidé d’exempter de visa les citoyens macédoniens, serbes et monténégrins à compter du 19 décembre. L’entrée de la Bulgarie dans l’UE en 2007 avait amené le gouvernement à exiger des visas de tous ses voisins hors UE, au grand désarroi de ces derniers.

Le choix de la date d’ouverture des négociations d’adhésion de la Macédoine est reporté à mars 2010. Aucun accord n’ayant été trouvé en raison du blocage de la Grèce, le Conseil européen devra trancher à cette date, en espérant qu’un accord ait été trouvé entre les deux pays.

Dans les années 1960, les citoyens yougoslaves allaient se fournir en produits divers et variés, de meilleure qualité et à des prix avantageux, dans les pays occidentaux. Les guerres, les sanctions et le « mur des visas » ont changé la donne. Aujourd’hui, c’est dans les pays voisins que le rapport qualité/prix est le plus intéressant, aussi bien pour les vêtements ou les produits ménagers... que pour le saucisson. Alors que les visas vont être levés pour l’espace Schengen le 19 décembre, les Serbes se préparent toutefois à repartir faire du shopping sans frontières.

Un marché de plus de 150 millions de personnes et l’accès à trois mers, l’Adriatique, la Mer Noire et la Mer Égée : voilà ce que pourrait représenter une « communauté économique des Balkans », récemment proposée par l’économiste macédonien Tihomir Jovanovski. La crise économique remet au premier plan l’importance de la coopération régionale, qui pourrait représenter une étape dans le processus d’intégration européenne.

Les négociations informelles du lac de Prespa n’ont pas vu d’avancée majeure sur la question du nom. Mais l’Albanie, la Grèce et la Macédoine sont parvenus à une déclaration commune sur la protection de l’environnement en vue de la conférence climatique de Copenhague.

A l’approche du sommet de Copenhague sur le changement climatique, une rencontre intergouvernementale de trois jours a commencé entre l’Albanie, la Macédoine et la Grèce, sur les rives du lac de Prespa. Au programme, le renforcement de la coopération concernant l’écologie, mais aussi le problème du nom de la Macédoine. Une première rencontre entre les Premiers ministres Papandréou et Gruevski, vendredi après-midi, n’a cependant donné aucun résultat.

Le 14 octobre 2009, la Commission européenne a adopté son plan annuel concernant l’élargissement de l’Union, qui définit objectifs et perspectifs pour l’année à venir. Plusieurs avancées importantes sont à noter : l’entrée dans la phase finale des négociations d’adhésion de la Croatie, la recommandation de l’ouverture des négociations d’adhésion de la Macédoine, l’assouplissement du régime des visas à l’égard des citoyens des Balkans occidentaux dès décembre et la prévision de la reconnaissance de facto du Kosovo en tant qu’acteur du droit international, au même titre que les autres pays des Balkans occidentaux.

La Serbie a pris position sur la querelle du nom de la Macédoine : elle soutient la Grèce. Pour montrer son mécontentement, le Président macédonien a boycotté l’hommage au patriarche Pavle se déclarant très déçu. La réaction politique se prépare.

La grippe A/H1N1, qui frappe violemment toute l’Europe de l’Est, vient de faire sa première victime en Macédoine. Depuis juillet 2009, 350 personnes ont été hospitalisées. Alors que le risque épidémiologique se renforce, la question est de savoir si les structures de santé macédonienne pourront faire face à une pandémie.