Carte générale de la République de Macédoine [fr] : cliquez pour agrandir
Nom constitutionnel : République de Macédoine
Capitale : Skopje
Superficie : 25.713 km²
Langue : la langue officielle est le macédonien. Dans les municipalités comprenant plus de 20% d’un groupe ethnique autre que macédonien, la langue de ce groupe est également une langue officielle, en parallèle avec le macédonien.
Universités : Skopje, Bitola, Ohrid, Štip, Tetovo
Internautes : 100.000 (5% de la pop.)
Fêtes :
1er janvier : Jour de l’An
6 janvier : Veille du Noël orthodoxe
7 janvier : Noël orthodoxe
8 mars : Journée de la femme
Date mobile : Pâque orthodoxe
Date mobile : Lundi de Pâques orthodoxe
1er mai : Fête du Travail
24 mai : Saint Cyrille et Saint Méthode
2 août : Ilinden (Fête Nationale) (commémore le soulèvement en 1903 des Balkans face aux Ottomans)
28 août : Assomption orthodoxe
8 septembre : Fête de l’Indépendance (1992)
date mobile : Début du Ramadan (fêté par la communauté musulmane)
11 octobre : jour férié (deuxième fête nationale, commémore le soulèvement contre le fascisme du 11 octobre 1941)
date mobile : Fin du Ramadan (fêté par la communauté musulmane)
1er novembre : Fête des Défunts
17 novembre : Jour de la Constitution
8 décembre : Saint-Clément d’Ohrid (Saint Patron de la Macédoine)
date mobile : Bajram kurban (fêté par la communauté musulmane)
Population : 2.071.210 hab. (recensement 2002)
Profil de la population (Source : SSO - recensement 2002) :
Macédoniens (64,18%),
Albanais (25,17%),
Turcs (3,85%),
Rroms (2,66%),
Serbes (1,78%),
Bosniaques (0,84%),
Vlachs (0,48%),
autres (1,04%)
Religions : orthodoxe (70%), musulmane (29%), autres (1%)
Croissance annuelle : 0,28% (2003)
Densité démographique : 81 hab./km² (2005)
Espérance de vie : 71,5 ans pour les hommes, 76,6 ans pour les femmes (2007)
Monnaie : denar (MKD), 1 euro = 61,5 denars
PIB/hab. : 2.400 euros (2006)
Taux de croissance (2006) : 3,8%
Taux de chômage (2006) : 36%
Taux d’inflation (2006) : 3,2%
Solde budgétaire : 0,6% du PIB
Balance commerciale (2006) : -1.015 M€
Dette extérieure : 1,3 milliard de dollars
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
agriculture : 13,2%
industrie : 29,1%
services : 57,7%
Agriculture : céréales (blé, maïs, betterave), riz, tournesol, tabac, raisin, cultures maraîchères (tomate, concombre, poivron, chou).
La Macédoine bénéficie de conditions propices pour l’agriculture et est presque autosuffisante dans sa production alimentaire. Le secteur privé compte pour 80% de production agricole.
Industrie : électricité, transformation d’huile vierge, acier, raffinerie et transformation de métaux, bus, fibres synthétiques, cigarettes, textiles, chaussures, meubles.
Minerais : charbon (lignite), zinc, plomb, silicone, nickel, chrome, marbre.
Entreprises (au 31 décembre 2005) : 67.026 entreprises au total.
Structures par type de propriété :
privée 63.973
coopérative 1.436
sociale 809
mixte 769
étatique 39
Transports : la Macédoine est au carrefour de l’Europe du Sud-Est. Ses infrastructures routières et ferroviaires et ses deux aéroports internationaux (Skopje, Ohrid) en font un centre idéal de transit et de distribution.
Les deux grands corridors pan-européens - Corridor 8 (Est-Ouest) et Corridor 10 (Nord-Sud) - sont actuellement en cours de rénovtion. Ceci va encore renfocer la capacité du réseau macédonien de transport.
Exportations :
Produits principaux : fer et acier, textiles, vin, fruits, légumes, nourriture en conserve.
Partenaires principaux : Serbie/Monténégro 35,8%, Allemagne 24,1%, Grèce 23,2%, Russie 15,2%, Italie 1,6%, Slovénie, Kosovo (2006)
Importations :
Produits principaux : essence, véhicules, équipement.
Partenaires principaux : Serbie/Monténégro 25,3%, Allemagne 22,4%, Grèce 20,5%, Russie 17,8%, Italie 13,9%, Slovénie (2006)
La Macédoine est un pays montagneux, articulé autour de la moyenne vallée du Vardar orientée Nord-Ouest - Sud-Est.
Les frontières terrestres s’allongent sur 766 km. Les pays limitrophes sont l’Albanie à l’Ouest, le Kosovo au Nord-Ouest, la Serbie au Nord, la Bulgarie à l’Est et la Grèce au Sud.
La fonction stratégique de la Macédoine est dérivée de son commandement sur le grand corridor qui mène d’Europe orientale vers la Méditerranée le long de la Morava et du Vardar, une route qui a été le témoin du passage d’innombrables armées grecques, romaines, slaves et turques.
La capitale est Skopje (550.000 habitants). Les autres villes principales sont Bitola, Kumanovo, Ohrid, Tetovo, Veles, Gostivar, Prilep, Štip et Strumica.
La Macédoine est divisée en 84 municipalités ou « opštini », réparties entre 8 régions qui ne possèdent aucun rôle administratif.
cf. notre fiche « La décentralisation en Macédoine ».
Du VIème siècle av. J-C jusqu’à la chute de l’Empire romain : C’est sous le règne de Philippe II de Macédoine (359-336 av. J-C) et de son fils Alexandre Le Grand (336-323 av. J-C) que l’État macédonien atteignit l’apogée de son développement.
XIème siècle : Violentes insurrections contre l’Empire byzantin, l’une menée par Petar Delian (1040), neveu de Samoïl, l’autre par Georgi Voïteh (1072).
1392 : La Macédoine tombe sous la domination de l’Empire ottoman, laquelle durera cinq siècles.
1893 : Constitution de l’Organisation révolutionnaire macédonienne (VMRO) à Thessalonique. Objectifs principaux : liberté nationale et constitution d’un propre État autonome.
2 août 1903 : Insurrection d’Ilinden menée par les habitants de la Macédoine historique qui réclamaient leur indépendance vis-à vis de l’Empire ottoman. La Macédoine était alors, depuis l’indépendance de la Serbie et de la Bulgarie en 1878, l’un des derniers territoires européens de l’Empire. L’insurrection a débuté le jour de la Saint-Élie (« Ilinden » en macédonien), et s’est achevé dix jours plus tard, lors d’une vaste répression ottomane qui fit plus de 4.000 morts. Elle s’est surtout déroulée dans le centre et le nord de l’actuelle République de Macédoine, autour de Kruševo et du village d’Ilinden, qui a été baptisé plus tard en souvenir du conflit.
1913 : Seconde guerre balkanique. Les alliés de la première guerre balkanique se font la guerre pour dominer la Macédoine. Le traité de paix de Bucarest (10 août 1913) partage la Macédoine entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie.
1925 : Les forces progressistes du mouvement révolutionnaire fondent l’Organisation révolutionnaire macédonienne (Unifiée).
1940 : Les forces démocratiques de Macédoine définissent le programme politique pour la libération nationale et sociale.
11 octobre 1941 : Cette date marque le début de la lutte de libération contre l’occupant fasciste.
2 août 1944 : La première session de l’Assemblée Antifasciste de la Libération Nationale de la Macédoine (ASNOM), à laquelle prennent part des représentants de la Macédoine du Pirin et de la Macédoine d’Egée, se tient dans le monastère de Saint-Prohor Pcinski. On y décide de constituer l’État macédonien contemporain et de l’intégrer à la nouvelle Yougoslavie fédérale.
avril 1945 : Constitution du premier gouvernement macédonien. Dans les 45 années qui suivent, l’État macédonien sera une des six républiques constituantes de la Fédération yougoslave.
8 septembre 1991 : Référendum pour l’indépendance de la République de Macédoine. Après l’effondrement de la Fédération yougoslave, la République de Macédoine est, en 1991, par voie de référendum, proclamée État indépendant, souverain et autonome.
17 novembre 1991 : Vote de la Constitution de la République de Macédoine.
La situation économique est très difficile dans les premières années de l’indépendance : les liens de la Macédoine avec l’ex-Yougoslavie ne lui sont plus d’aucune ressource, du fait de la guerre et de l’embargo contre la Serbie et le Monténégro, jusque-là ses partenaires commerciaux privilégiés. L’hostilité de la Grèce ne facilite pas non plus la situation. La production industrielle s’est réduite de moitié entre 1989 et 1992, et l’agriculture ne nourrit pas la population.
Le pays est admis à l’ONU en avril 1993, et les premières relations diplomatiques interviennent en décembre.
Les premières élections présidentielles, organisées un an plus tard, voient la large victoire du candidat de la gauche, déjà Président de la République quand elle était encore yougoslave. De nombreuses irrégularités sont dénoncées, et l’opposition boycotte le second tour des législatives.
1995 marque un tournant dans l’histoire de la Macédoine, avec la signature d’un accord avec la Grèce, sous la pression américaine, qui permet la levée de l’embargo qui asphyxiait jusque-là le pays. Dans le même temps, Skopje adhère au Conseil de l’Europe et à l’OSCE, ainsi qu’au Partenariat pour la paix de l’OTAN.
L’économie stagne du fait de la difficulté de la transition vers une économie de marché accentuée par la guerre qui secoue les Balkans. La consommation explose et creuse le déficit commercial, alors que le chômage reste très fort.
La crise au Kosovo déstabilise le jeune État, avec l’afflux de 300.000 réfugiés qui représentent 15% de sa population totale. Heureusement, leur séjour ne dure que quelques mois, évitant l’implosion, mais ceci retarde d’autant la reprise économique, même si, en devenant la principale voie d’accès au Kosovo, la Macédoine connaît par la suite un regain d’activité.
En 2001, de fortes tensions ethniques secouent le pays, mettant en évidence l’importance de la minorité albanaise, qui est majoritaire dans certaines parties du pays et réclame plus de pouvoir. En juillet le gouvernement et la guérilla albanaise signent l’Accord d’Ohrid, sous l’égide de l’OTAN. Cet accord garantit davantage de droits politiques et culturels à la minorité albanaise et prévoit une réforme de décentralisation (cf. notre fiche « La décentralisation en Macédoine »).
Une fois stabilisé, le pays poursuit reprend ses efforts en vue d’intégrer l’UE et l’Otan. En décembre 2005, la Macédoine obtient le statut de pays candidat à l’Intégration européenne, principale victoire du gouvernement SDSM-BDI des années 2002-2006.
En juillet 2006, une coalition VMRO-DPMNE – PDSh reprend le pouvoir. Parmi ses objectifs, l’obtention d’une date de lancement des négociations d’adhésion à l’UE et d’une invitation à rejoindre l’Otan. Les deux objectifs sont actuellement dans l’impasse, puisque la Grèce est parvenue à les faire dépendre de la résolution du conflit nominal.
Cela n’empêche pas le VMRO-DPMNE de conforter sa position en emportant la majorité absolue lors d’élections anticipées en juin 2008. Ces élections sont marquées par de nombreuses tentatives d’intimidation des électeurs albanais, surtout attribuées au PDSh. Décrédibilisé, le parti perd les élections et ne parvient pas à s’imposer dans la coalition. Le VMRO-DPMNE décide de faire équipe avec le BDI d’Ali Ahmeti.
Régime : République
Président : Gjorge Ivanov (12 mai 2009)
Élu pour 5 ans. Prochaines élections présidentielles à l’automne 2014.
Gouvernement (26 juillet 2008)
Coalition VMRO-DPMNE et DUI
Premier ministre : Nikola GRUEVSKI (VMRO-DPMNE) (depuis le 5 juillet 2006)
Vice-premiers ministres :
En charge des Questions économiques : Zoran STAVRESKI (VMRO-DPMNE)
En charge de l’Intégration européenne : Vasko NAUMOVSKI (VMRO-DPMNE)
En charge des investissements : Vladimir PESHEVSKI
En charge de l’application de l’Accord-cadre d’Ohrid : Abdulhakjim ADEMI (DUI)
Ministres :
Ministre des Finances : Zoran STAVRESKI (VMRO-DPMNE)
Ministre de l’Intérieur : Gordana JANKULOVSKA (VMRO-DPMNE)
Ministre des Transports et des Communications : Mile JANAKIEVSKI (VMRO-DPMNE)
Ministre des Affaires étrangères : Antonio MILOŠOSKI (VMRO-DPMNE)
Ministre de la Santé : Bujar OSMANI (DUI)
Ministre de la Justice : Mihajlo MANEVSKI (VMRO-DPMNE)
Ministre de l’Autogestion locale : Musa XHAFERI (DUI)
Ministre de l’Économie : Fatmir BESIMI (DUI)
Ministre de la Défense : Zoran KONJANOVSKI (VMRO-DPMNE)
Ministre de l’Education et des Sciences : Nikola TODOROV (VMRO-DPMNE)
Ministre de la Culture : Elizabeta KANČESKA-MILEVSKA (VMRO-DPMNE)
Ministre de l’Environnement : Nexhati JAKUPI (DUI)
Ministre de l’Agriculture : Ljupcho DIMOVSKI (VMRO-DPMNE)
Ministre du Travail et des Affaires sociales : Xhelal BAJRAMI (DUI)
Ministre de l’Informatique : Ivo IVANOVSKI (VMRO-DPMNE)
Ministres sans portefeuille :
chargé des Investissements étrangers : Vele SAMAK (VMRO-DPMNE)
divers : Nexhdet Mustafa (DUI)
divers : Hadi Neziri (DUI)
Parlement : monocaméral (le « Sobranie »), composé de 120 sièges. Les députés sont élus au scrutin proportionnel pour 4 ans dans 6 circonscriptions, chacune est représentée par 20 députés.
Dernières élections législatives : 1er juin 2008.
Président : Trajko Veljanoski.
Partis représentés :
VMRO-DPMNE : Organisation révolutionnaire-Parti démocratique pour l’unité nationale (53 députés)
SDSM : Union des sociaux-démocrates de Macédoine (18 députés)
BDI/DUI en anglais : Union démocratique pour l’intégration (18 députés)
PDSh/PDA en anglais : Parti démocratique des Albanais (8 députés)
LDP : Parti libéral démocrate (4 députés)
SPM : Parti socialiste de Macédoine (3 députés)
NSDP : Nouveau Parti social démocrate (3 députés)
DOM : Renouveau démocratique de la Macédoine (1 député)
DPSM : Parti démocratique des Serbes de Macédoine (1 député)
DPTM : Parti démocratique des Turcs de Macédoine (1 député)
DS : Alliance démocratique (1 député)
LPM : Parti libéral de Macédoine (1 député)
PEI : Parti pour un avenir européen (1 député)
SRM : Alliance des Rroms de Macédoine (1 député)
SDAM (1 député)
VMRO-Makedonija (1 député)
Indépendants (1 député)
NA : Nouvelle Alternative (1 député)
La Macédoine fait de son intégration aux structures euro-atlantiques sa priorité stratégique.
Premier pays à avoir signé un Accord de stabilisation et d’association (ASA) avec l’Union européenne le 9 avril 2001 (entré en vigueur le 1er avril 2004), la Macédoine a vu ses progrès sur la voie de la normalisation reconnus par l’octroi du statut de candidat par le Conseil européen de décembre 2005, sans toutefois qu’une date soit fixée pour le début des négociations d’adhésion. Dans son rapport de progrès du 8 novembre 2006, la Commission européenne a engagé le pays à poursuivre ses efforts pour la mise en œuvre des réformes nécessaires à son rapprochement européen. La Macédoine a bénéficié en 2006 d’une aide d’un montant de 30,5 M€ dans le cadre du programme CARDS. Elle est éligible depuis janvier 2007 au nouvel instrument de pré-adhésion IPA.
Membre du Partenariat pour la Paix depuis 1995, la Macédoine est engagée dans le processus d’adhésion à l’Otan à travers le Plan d’action pour l’adhésion (MAP - Membership Action Plan) adopté en 1999. Lors du sommet de Bucarest (avril 2008), le veto grec a empêché la Macédoine de recevoir une invitation formelle à intégrer l’Otan.
Depuis novembre 2006, la Macédoine est membre de plein droit de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Lors de son indépendance, la République socialiste yougoslave de Macédoine a pris le nom constitutionnel de « République de Macédoine » et a été admise au sein de l’Organisation des Nations unies (Onu) en 1993. Un différend s’en est suivi avec la Grèce sur la question du nom du pays : pour cette dernière, la Macédoine étant le nom d’une région historique de la Grèce antique, ce nom ne devait pas être utilisé.
Depuis lors, le nouvel État est reconnu par les institutions internationales du système de l’Onu sous le nom d’« ancienne République yougoslave de Macédoine » (ARYM/FYROM en anglais).
Suite à l’Accord intérimaire du 13 septembre 1995, les pourparlers se poursuivent sous l’égide de l’Onu entre Skopje et Athènes pour aboutir à un compromis acceptable par les deux parties. Un Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour les pourparlers entre la Grèce et l’ex-République yougoslave de Macédoine a ainsi été nommé : à Cyrus Vance (1993-1999) a succédé Matthew Nimetz (États-Unis) le 21 décembre 1999.
Sources :
Site du Ministère des Affaires étrangères de Macédoine [ en ] [ mk ]
Site du Ministère des Affaires étrangères français [fr]
Site du Courrier des Balkans, page du Courrier de la Macédoine [fr]