La Première Guerre mondiale et le front d’Orient
La Macédoine fut un des principaux théâtres du front d’Orient qui, sous la conduite du général Franchet d’Espèrey, permit aux troupes alliées, principalement serbes et françaises, de remonter victorieusement de Salonique à Belgrade, en 1917-1918.
Il s’agit d’un épisode majeur de la Première Guerre mondiale, pourtant aujourd’hui bien oublié en Europe occidentale.
La Macédoine fut le tombeau de dizaines de milliers de soldats alliés, serbes, français ou issus des troupes coloniales. Trois cent mille soldats français de l’Armée d’Orient ont combattu sur les terres macédoniennes, et soixante-dix-mille d’entre eux ne revirent jamais la France.
De très importants cimetières militaires français sont le théâtre de commémorations régulières à Skopje et Bitola. Les fouilles n’ayant jamais été achevées, de nombreux soldats sont également restés sans sépulture, dans les montagnes de Macédoine. Parfois, les endroits où ils reposent sont connus, mais les difficultés du terrain ont empêché toute recherche approfondie.
cf. en France, l’Association Nationale pour le Souvenir des Dardanelles et Fronts d’Orient, dont l’objet est de perpétuer, et promouvoir, la mémoire des trois campagnes de la Première Guerre mondiale, historiquement liées entre elles : Dardanelles (1915), Orient (campagne des Balkans 1915-1918), Levant (1917-1921).
Contact : dardanelles-orient@wanadoo.fr
Téléchargez la plaquette décrivant la campagne de Macédoine sur le front d’Orient [fr] :
La participation d’hommes d’État français à l’élaboration de la Constitution macédonienne
Des hommes d’État français tels Robert Badinter, Alain Leroy et François Léotard ont participé aux travaux d’établissement de la Constitution macédonienne et de mise en place du dialogue politique macédonien.
Lors des conflits yougoslaves, Robert Badinter avait présidé la « Commission d’arbitrage pour la paix en Yougoslavie » (communément appelée Commission Badinter), créée le 27 août 1991 par la Communauté européenne. Avec quatre autres présidents de cours constitutionnelles européennes, la commission Badinter avait rendu de novembre 1991 à janvier 1993 quinze avis sur les problèmes juridiques qu’entraînait la sécession de plusieurs États de l’ancienne Yougoslavie. Ces avis ont notamment permis de préciser certains points comme l’existence et la reconnaissance des États, les règles de succession et de respect des traités internationaux par ces derniers et la définition des frontières.
Les relations culturelles de la France sont anciennes avec la Macédoine, pays francophile et le plus francophone de toutes les Républiques ayant constitué l’ex-Yougoslavie. La francophonie dans cette région remonte au 19ème siècle, période d’occupation ottomane pendant laquelle la France représentait le symbole de la liberté et des Lumières. Dans la lignée de cet héritage, en septembre 1999, la Macédoine est devenue membre associé de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Cette coopération a été formalisée par un accord de coopération culturelle, éducative, scientifique et technique bilatéral [fr], signé à Paris le 29 janvier 1998.
Les relations interparlementaires entre la France et la Macédoine se sont développées, notamment par le biais de groupes d’amitié créés au sein des institutions françaises :
Groupe d’amitié franco-macédonien à l’Assemblée Nationale [fr]
Président : M. Philippe Duron
Groupe interparlementaire d’amitié France-Balkans occidentaux (Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Monténégro, Serbie) du Sénat [fr]
Président du groupe France-Balkans occidentaux : M. Robert Badinter
Président délégué du groupe « République de Macédoine » : M. Robert Badinter