C’est avec le concert d’Esma Redzepova que s’est ouvert le sixième « Printemps Balkanique » lors duquel jusqu’au 28 mai prochain, la culture macédonienne sera mise à l’honneur.
Par notre correspondant Toni Glamcevski
Nancy – La 6ième édition du « Printemps Balkanique », pendant laquelle cette année se fera la promotion de la Culture macédonienne, à ouvert ses portes hier soir avec le concert d’Esma Redzepova, une de nos artistes les plus connues en France et de par le monde. Le public normand aura l’occasion de revoir Esma sur scène ce soir à la « Rennaissance » de Mondeville. Mardi c’est en sa présence qu’a été visionné le film « Gypsy karavan » suivi d’un débat sur la culture Rome
L’ouverture officielle de la manifestation est prévue pour le 02 avril ; cette dernière durera jusqu’au 28 mai comme nous l’a informé Laurent Porée, artiste et Directeur administratif de « Balkan Transit » l’Association organisatrice du « Printemps Balkanique ». Elle essaimera environ une centaine de rencontres culturelles dans toutes les villes de Normandie. L’année dernière en Basse Normandie à l’occasion du « Printemps Balkanique 2010 », une avant- première a été consacrée à la Culture macédonienne présentée comme un préambule cette vraie fête culturelle. L’événement à cette époque avait pour but de faire découvrir et préparer le public à ce qui l’attendait dans le courant des deux prochains mois. L’écrivain Luan Starova était présent à cet événement culturel, ainsi que Toni Kitanovski, « l’Orchestre Cerkezi » et l’accordéoniste Aleksandar Kolovski qui compteront cette année encore parmi les invités de Cannes.
Représentant le pays des premiers filmographes des Balkans, la Macédoine se fera connaître par le biais de l’exposition photos des frères Milton et Janaki MANAKI, organisée par le Centre macédonien de la photographie ; par l’exposition photos de Gjorce Stavreski faites à Skopje et Ohrid entre 2005 et 2008 ; par les photographies de Viktor Sokolovski sur le thème « Le nouvel esprit d’une ancienne âme » ; par les expositions de Robert Jankulovski, de Stanimir Nedelkovski ou d’Anastasija Ortenzio intitulée « Promenade a Bitola » ; de montages-photos de Milco Mancevski etc. L’artiste peintre Suzana Pejovska, née en macédoine sur les rives du lac d’Ohrid vivant en France depuis l’âge de 3 ans, ou elle exerce son métier, exposera également ses œuvres d’art.
Le public Normand, ces deux prochains mois vibrera à l’unisson de l’esprit culturel macédonien et aura également l’occasion d’admirer à Barentin l’exposition des costumes folkloriques de la région de Bitola. De même, de nombreuses rencontres littéraires ont été prévues entre éminents écrivains macédoniens, écrivains d’autres pays balkaniques et éminents collègues écrivains de Normandie qui déjà se sont faits connaitre lors de précédentes manifestations comme le « Printemps Balkanique » ou les « Soirées poétiques de Struga ».
Dans le champ culturel musical, entrée en scène de la « Jeune Chorale féminine » dirigée par le chef d’orchestre Saso Tatarcevski alors que dans le champ de la musique traditionnelle macédonienne des concerts seront donnés par le groupe « Ljubojna », le groupe ethnique « Baklava » et l’ensemble d’instruments et chansons traditionnelles « Stevce Stojkovski » ; d’autres interprétations avec les musiciens de « Proekt Zlust » et « Foltin » sont également prévues. Sans équivoque, cette interprétation culturelle de la république de Macédoine en Normandie représente un événement très important, non seulement par la promotion d’artistes et d’auteurs macédoniens, mais aussi par l’influence qu’aura eu son témoignage des différences culturelles qui forment la grande famille des nations européennes. Elle reste la représentation la plus massive de la Culture macédonienne donnée à l’étranger.
Ce bel arbre de la fraternité transculturelle est doté d’autres ramifications que celles déjà évoquées jusqu’à présent comme par exemple, celle de l’artiste français Tristan-Jean Valès qui l’année dernière a exposé ses œuvres au musée de la ville de Skopje et qui, prochainement séjournera et travaillera de nouveau dans notre pays. Jean Valès fera des portraits-photos de différents profils-interprètes de la culture de notre pays qui ensuite seront exposés au « Printemps Balkanique ». En Normandie, le film et le théâtre macédonien se feront aussi vagabonds.
La réalisation de cette célèbre manifestation qu’est « le Printemps Balkanique », organisée par l’association « Balkan Transit » de Basse Normandie, au cours duquel les différentes facettes de la culture des pays balkaniques sont présentées, n’aurait pas été possible sans la collaboration décentralisée commencée il y a 3 ans entre la République de Macédoine et la région de Basse Normandie. Cette collaboration a vu le jour en février 2007, à la signature du protocole de collaboration décentralisée. A ce moment, un programme de collaboration de trois ans (de novembre 2007 à novembre 2010) a été élaboré avec les autorités locales. Ce programme est composé de 6 segments, à savoir l’utilisation des technologies de communication informatiques, les jeunes, l’éducation, la citoyenneté européenne et locale, la société d’information et medias, les échanges culturelles et artistiques, la maintenance du tourisme et, l’héritage et le partenariat entre les communautés locales. La collaboration décentralisée est le résultat d’une volonté commune de participer au développement de ces deux territoires, avec une ouverture sur l’autre monde et le stimulus de la population pour un engagement vers une citoyenneté locale et européenne active, le tout par le biais de la réciprocité et de l’échange. Le projet a pour but de créer une plateforme d’échanges maintenus et de permettre de mettre en place des liaisons constantes entre les populations de ces deux terres européennes.
Le « printemps balkanique » a réussi à créer en Basse Normandie une passerelle pluridisciplinaire et un endroit de collaboration entre les différentes cultures de cette partie de la France avec les pays d’Europe du sud-est et, tout particulièrement les Balkans. Avec les éditions culturelles précédentes, la manifestation s’est transformée en un segment très significatif de la vie culturelle de Basse Normandie, s’adressant à un large public et c’est pourquoi elle bénéficie d’un soutien marquant de la part de nombreux partenaires européens. Avant de mettre la Macédoine à l’honneur de cette manifestation, d’autres pays ont fait partie de ces biennales comme la Bosnie- Herzegovine, l’Albanie, la Grèce, la Bulgarie et la Roumanie.
A Paris, fin avril un programme de collaboration culturelle entre les ministères de la culture française et macédonienne sera signé.