Ce mardi, le maire du Havre, Antoine Rufenacht, réunit les élus de la vallée de la Seine et de la Normandie. Les Bas-Normands Laurent Beauvais et Philippe Duron ne veulent pas rester en bout de table.
Antoine Rufenacht a l’ambition de faire du Havre « la porte maritime du Grand Paris ». Promoteur du « Grand Paris », le président Nicolas Sarkozy soutient ce projet s’appuyant sur une ligne grande vitesse entre Paris et Le Havre. Pour imaginer ces territoires du XXIe siècle, un colloque « Seine d’avenir » se déroule ce mardi au Havre. Laurent Beauvais, président de la Basse-Normandie, et Philippe Duron, député-maire de Caen, en seront les avocats bas-normands : ils ne veulent pas rester en bout de table.
Erreur stratégique
« Tout miser sur l’axe Seine est une erreur stratégique. C’est une idée incomplète, une démarche de gens pressés, prévient d’emblée Philippe Duron. Cela peut même contenir en germe un risque de démembrement de la Normandie, de désarticulation de nos territoires. On peut faire mieux. »
Comment ? « En jouant sur le triangle métropolitain constitué de Caen, Rouen, Le Havre. Cet ensemble d’un million d’habitants a du sens. Il peut et doit mutualiser ses efforts dans l’éducation, l’innovation, la culture. On le voit déjà pour l’université avec la mise en place d’un pôle commun de recherche. Pour nos écoles de commerce, c’est une réussite. »
Le député-maire de Caen veut relancer le réseau de villes, moribond aujourd’hui. « Le pôle métropolitain Metz, Nancy, Thionville est un exemple à suivre. Ce qui nous fragilise en Europe, c’est la taille de nos villes, trop petites. »
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