Le TPIY s’apprête à confier à la justice macédonienne quatre affaires relatives au conflit de 2001. Toutes concernent des crimes potentiellement commis par des membres de l’UÇK. Longtemps attendu, ce renvoi provoque pourtant un certain malaise dans le monde juridique et politique macédonien.

La Macédoine va-t-elle vers des élections anticipées ? Le Parti démocratique des Albanais (PDSh), principal parti albanais de la coalition, est en chute libre. Pour le Premier ministre Nikola Gruevski, faire alliance avec le BDI (Union démocratique pour l’intégration) faciliterait beaucoup de choses. Mais la partie de poker ne fait que commencer et chacun bluffe déjà.

La Macédoine espère recevoir son carton d’invitation à l’OTAN lors du Sommet de Bucarest, début avril. Mais la menace d’un veto grec est de plus en plus présente. En cause : le vieux conflit sur le nom du pays, jamais réglé depuis l’indépendance de la Macédoine. Alors, ARYM, Macédoine ou un nouveau nom ? Athènes a plusieurs atouts dans son jeu...

Rien ne va plus pour le groupe médiatique de Velija Ramkovski. La quasi-totalité des journalistes du quotidien Vreme ont claqué la porte : trop de salaires impayés. Une partie d’entre eux devrait participer à la refondation du quotidien Nova Makedonija. En attendant, Velija Ramkovski pousse la rédaction de sa chaîne de télévision à remplir les colonnes de ses journaux...

Marginalisé sous le régime dictatorial d’Enver Hoxha, le dialecte guègue du nord du pays revient à la mode en Albanie, ce qui ne manque pas d’ouvrir un débat linguistique à l’échelle régionale. Faut-il conserver une version littéraire de l’albanais uniquement basée sur le tosque, ou faut-il l’enrichir de guègue ? Une question qui s’inscrit parfaitement dans un contexte général de redéfinition identitaire au sein du monde albanais.

Brises, rafales et vents coulis : la Macédoine orientale les a tous en magasin. Un homme d’affaires macédonien est déterminé à construire des éoliennes dans la région de Štip. Plusieurs sociétés étrangères manifestent également leur intérêt. Des perspectives qui pourraient devenir stratégiques alors que le pays traverse des crises énergétiques à répétition.

Désormais il ne sera plus aussi facile pour un citoyen d’Albanie de se rendre en Macédoine. Une nouvelle législation mise en place à partir de février renforcera les contrôles, pour mettre les postes frontières de Macédoine aux normes européennes. Un certificat d’hébergement sera maintenant exigé aux visiteurs et les visas ne seront plus délivrés à la frontière, mais aux bureaux des représentations diplomatiques. Une mauvaise nouvelle pour les 75.000 personnes en provenance d’Albanie qui transitent par ces frontières chaque année.

Beaucoup de jeunes Macédoniens entament des études dans le but d’échapper au chômage endémique qui frappe le pays. Mais « diplôme » n’est pas synonyme d’« emploi ». Les programmes d’enseignement supérieur ne répondent pas aux demandes du marché du travail. Les entreprises dénoncent un manque de formation pratique qui les décourage d’engager de jeunes cadres.

Ce que l’Albanie, la Grèce et la Macédoine ont en commun ? Le lac de Prespa. Cette unité géographique est au cœur d’un protocole de coopération transfrontalière signé par les municipalités riveraines des trois pays. Ses objectifs : une meilleure protection de l’environnement, une meilleure offre touristique, de meilleures relations commerciales. Le lac permettra-t-il de dépasser les antagonismes historiques ?

La Macédoine et l’Albanie se partagent un patrimoine commun : la truite d’Ohrid, du nom du lac transfrontalier d’Ohrid/Pogradec. Menacée de disparition, la truite d’Ohrid continue à être proposée dans les restaurants des deux pays. Le 15 décembre dernier, un accord a été signé entre les gouvernements albanais et macédonien. Son but : harmoniser les textes et renforcer la lutte contre la pêche illégale. Mais il y a encore loin des textes à la réalité.