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Nous avons tellement de laiteries que nous pouvons même les exporter

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La Macédoine est dépendante de l’importation de lait
 
L’an dernier les éleveurs macédoniens ont produit environ 394 millions de litres mais si l’on prend en compte que la Macédoine a dépensé presque 40 millions d’euros dans l’importation du lait et des produits laitiers, il devient clair que l’on fait face au manque de ce produit.
 
La Macédoine ne dispose pas de suffisamment de matière première pour répondre aux besoins en lait des laiteries. Selon ces dernières, ce problème ne pourra se résoudre du jour au lendemain. Même si cette situation persiste depuis longtemps, les annonces d’ouverture de nouvelles laiteries privées ne cessent pas. Dans la mesure où le cheptel de bétail a diminué, la question qui se pose est de savoir comment ces nouvelles laiteries s’approvisionneraient en lait. D’après les données statistiques officielles, les éleveurs macédoniens ont produit en 2011 environ 394 millions de litres de lait. Mais si l’on prend en compte que l’année dernière la Macédoine a aussi dépensé presque 40 millions d’euros pour importer du lait et des produits laitiers, il n’est pas difficile de comprendre que nous faisons face au manque de ce produit alimentaire. Les experts assurent que le jour où la Macédoine pourra se vanter d’avoir satisfait aux besoins nationaux par sa propre production est encore loin.
 
Les statistiques montrent que l’année dernière la production du lait de vache s’est élevée de 1,3%, tandis que celle du lait de brebis et du lait de chèvre a diminué de 2,4% et de 22% respectivement. Conscient de la pénurie de lait, le Ministère de l’Agriculture orientera une plus grande partie des subventions vers cette production.
 
Les gestionnaires déjà impliqués dans cette branche avertissent les débutants de faire une évaluation réelle afin d’éviter de nouveaux bouleversements du marché laitier et de ne pas promettre des prix de rachat élevés juste pour attirer les coopérants, surtout s’ils n’ont pas l’intention de tenir leur promesse après. 
 
« Nous éprouvons en Macédoine un manque de lait de qualité. Dans ce business on ne peut pas facilement surmonter les points faibles, il s’agit d’un long processus. L’industrie laitière est directement dépendante de l’importation de lait, les laiteries décident elles-mêmes l’importation de la matière première. Nous nous efforçons d’augmenter le cheptel, n’achetons que des vaches laitières de qualité et aidons ainsi les coopérants, mais certains de nos collègues donnent l’avantage à l’importation parce que c’est plus simple et plus facile », explique Jovan Dabevski, directeur de la laiterie « Zdravje Radovo ».
 
Dans le but d’augmenter la quantité du lait de qualité en Macédoine, à partir de l’année prochaine, l’État subventionnera la production selon la qualité et non selon la quantité. Ceci est prévu avec le programme quinquennal  de soutien aux agriculteurs adopté par le Gouvernement. 
 
« Le versement actuel des subventions selon le nombre de litres vendus sera très bientôt remplacé par le paiement selon la qualité qui sera contrôlée dans des laboratoires accrédités. Pour un litre de lait de qualité extra, l’éleveur obtiendra 4,5 denars/litre (environ 7,5 cents/litre), le lait de moins bonne qualité sera moins subventionné », a annoncé le ministre adjoint de l’Agriculture, Zoran Konjanovski.
 
Les grands éleveurs de la région de Pelagonija approuvent cette nouvelle décision.
 
« C’est une bonne mesure qu’il aurait fallu mettre en place plus tôt. Nous voulons que le paiement linéaire stoppe, nous l’avions déjà réclamé l’an dernier, car tout le monde obtenait 3,5 denars/litre (5,7 cents/litre) peu importe s’il s’agissait du lait de haute ou de moindre qualité. Nous avons demandé un prix fixe de 5 denars pour un litre de lait de qualité extra, 3,5 denars pour une qualité moyenne et 2 denars pour une moindre qualité. Cette mesure encouragera la production de lait de meilleure qualité », estime Cvetko Stojanovski, éleveur de la région de Bitola.
 
Les experts confirment qu’en Macédoine la production du lait des exploitations, qu’elles soient petites ou individuelles, ne répond qu’a 9% des normes de qualité européennes et à 45% des normes nationales. Par contre, les grandes capacités remplissent près de 90% des normes européennes.
 
Quant à la qualité, les experts indiquent que ce qui est primordial, c’est la race de bétail, l’alimentation, les soins apportés, le type de fourrage et le nombre d’animaux reproducteurs, tout ceci permettrait d’améliorer la production de lait.
 
« Nous espérons que d’ici à 2020, nous répondrons à tous les critères et normes nécessaires », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Ljupcho Dimovski.
 
Les professeurs de la Faculté des sciences agricoles et de l’alimentation considèrent comme le plus problématique les petites fermes ayant une à trois vaches et qui ont du mal à remplir les conditions. 
« Les éleveurs ont une période de quatre ans pour s’adapter aux nouvelles normes et commencer petit à petit à améliorer la qualité du lait. La mise en œuvre du Règlement depuis l’année dernière, introduisant le paiement selon la qualité, prévoit que les meilleurs agriculteurs obtiennent le meilleur prix ce qui stimulera les plus petits à améliorer la qualité du lait », assure la professeur Sonja Srbinovska.
 
La distribution des subventions pour la production du lait selon la qualité deviendra une réalité dans deux ans. Jusqu’alors, les experts garantissent que les éleveurs arriveront à ajuster la production aux normes imposées. Entretemps, à part les deux laboratoires actuels à Skopje et dans la région de Pelagonija, il faudra ouvrir encore deux autres laboratoires de contrôle de qualité accrédités en Macédoine de l’Est et du Nord-Ouest.
 

 

Français
08.11.2012
Source: Dnevnik

 

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