La politique, pas l’économie, est l’avenir des jeunes !
Les jeunes rêvent toujours de travailler dans l’administration publique parce que les conditions de travail y sont meilleures que dans le secteur privé, estiment les patrons. À cause de la politisation de la société macédonienne, ajoutent-ils, il s’est avéré que les projets pour l’emploi des jeunes dans les petites et moyennes entreprises n’ont pas réussi à diminuer le taux de chômage.
Tenant compte de la recommandation de la Banque mondiale, encourageant une nouvelle dynamique d’ouverture de postes soit leur triplement, les représentants du secteur privé affirment que les petites et moyennes entreprises possèdent la volonté et les capacités nécessaires à des nouveaux emplois mais indiquent que d’autres facteurs ralentissent ce processus. Les efforts favorisant l’ouverture de postes est une bonne orientation. Cependant, sa mise en œuvre dépendra du type et du niveau de réussite du business lui-même, explique Savka Dimitrova, directrice d’une confiserie : « Je ne pourrais pas simplement dire que l’on a une certaine somme d’argent et que l’on peut tout de suite employer des jeunes. Il faut développer l’idée dans son entier, on parle d’individus vivants, il faut y travailler constamment ».
Zore Temelkovski, employeur, est d’accord sur le fait que les projets visant l’emploi des jeunes dans les petites et moyennes entreprises sont avantageux mais qu’ils n’ont pas réussis à cause de la politisation de la société macédonienne : « La politique est omniprésente dans les médias ce qui explique les aspirations des jeunes à trouver du travail dans le secteur des douanes ou de la police, même s’ils pourraient se positionner sur le marché correctement. La seule chose qui leur manque, c’est la sécurité. »
Les experts avertissent que le marché de la main d’œuvre en Macédoine est statique depuis un certain temps d’où la nécessité d’activer les jeunes qui représentent un fort pourcentage de chômeurs. Selon Dimitrova, les jeunes rêvent toujours de travailler dans l’administration publique parce que les conditions de travail y sont meilleures que dans le secteur privé.
Par exemple, en Macédoine, le fonctionnaire commence son travail à 8 ou 9 heures à la différence du travailleur ordinaire qui commence trois heures plus tôt. Les conditions de travail sont tout à fait différentes sans parler de la discipline ou de la responsabilité de l’employé.
Temelkovski ne doute pas des compétences des jeunes générations. Ce qu’il faudra faire, c’est sensibiliser les jeunes au fait que leur avenir, c’est l’économie et pas la politique : « Si nous investissons suffisamment non seulement de l’argent mais aussi du temps, nous aurions une nouvelle génération qui pourra se débrouiller beaucoup plus facilement sur le marché européen ».
Selon les connaisseurs, le rythme d’ouverture de nouveaux postes de travail en Macédoine ralentira à cause de la crise économique mondiale. Selon les données statistiques des trois dernières années, l’économie macédonienne a créé 8.000 postes de travail ce qui ne correspond pas au fait que 10.000 étudiants sortent diplômés des universités chaque année.
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08.03.2013
Source: Radio slobodna Evropa