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À Bitola on cherche des soudeurs dans tous les coins et les recoins

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La Macédoine possède un grand potentiel de développement de l’artisanat. Pourtant, les artisans ne montrent aucun intérêt pour les subventions offertes par l’État.

À Bitola on cherche des soudeurs dans tous les coins et les recoins. Ce qui est encore pire, c’est que les jeunes ne portent aucun intérêt à maintenir cette tradition artisanale. En revanche, des coiffeurs et des travailleurs de l’hôtellerie fourmillent. Cela inquiète les vieux artisans de la ville au pied de la montagne Baba qui trouvent infructueuses les solutions données par le Ministère de l’Éducation et le Centre d’enseignement professionnel. Des représentants compétents de Bitola assurent qu’ils travaillent déjà pour accorder l’éducation et les profils demandés sur le marché du travail.

Le chef de la Chambre régionale de l’artisanat de Bitola, Gjorgji Kochovski, confirme que les artisans ne demandent pas de subventions mais font appel à l’État pour considérer avec sérieux des allégements du travail artisanal, surtout pour les métiers qui disparaissent au cours des dernières décennies.

« D’après les données, 400 artisans sont enregistrés à Bitola, principalement dans le domaine de l’hôtellerie. Nous ne disposons pas du nombre exact d’artisans enregistrés en tant qu’entreprises. La Municipalité de Bitola ne peut pas s’ingérer afin d’influer favorablement sur le montant du loyer que paient les artisans pour leurs ateliers. C’est le ministre de l’Économie qui avait annoncé  une mesure dans cette direction : cependant, jusqu’à présent rien n’est fait », affirme Kochovski.

Selon lui, le problème le plus alarmant quant à l’artisanat à Bitola est l’absence d’apprentis.
« Il est vrai que nous offrons une éducation professionnelle et que nous formons du personnel sortant du lycée « Taki Daskalo » et de l’école technique « Gjorgju Naumov » mais ces jeunes sortent juste de l’école et personne ne se renseigne en amont pour savoir le secteur économique qui a besoin de  main d’œuvre », critique Kochovski.

Alors que les artisans de Bitola s’efforcent d’y trouver une solution, des représentants de l’école technique « Taki Daskalo » confirment qu’ils ont ajusté l’enseignement professionnel aux besoins de l’économie. Pour cette raison, ils créent des programmes scolaires qui permettront aux élèves de mieux se placer sur le marché après la fin des études.

« Le plus grand soutien vient de la part des employeurs qui doivent ouvrir largement les portes à nos élèves ayant déjà acquis des connaissances et compétences importantes. De plus, ils doivent désigner des mentors au niveau institutionnel qui les aideront à gagner de l’expérience pratique, ce qui leur permettra de trouver plus facilement un emploi après les études », explique Roza Arsovska, conseillère au Centre d’enseignement professionnel.

Les modifications du programme scolaire dans l’enseignement professionnel prévoient également l’introduction des vocations géologique et minière, métallurgique et de transformation du bois.
« Un nombre considérable de compagnies de Bitola et de Prilep font face au manque d’opérateurs de machine d’exploitation minière. Heureusement, les nouveaux programmes scolaires comprennent du travail pratique de terrain, ce qui aidera les élèves à trouver leur chemin », informe Vlado Trifunovski, proviseur de l’école « Taki Daskalo » de Bitola.

Alors que les écoles de Bitola tentent de modifier les programmes scolaires de manière appropriée et de les adapter aux besoins de l’économie, des représentants de la Municipalité de Bitola annoncent qu’ils sont prêts à y apporter leur soutien. « Nous prenons conscience, avec les propriétaires et les artisans, de la nécessité du personnel et y travaillons. La Municipalité a assumé la responsabilité de faire tout ce qu’il faut pour former ce personnel contribuant ainsi à la planification de l’éducation », informe le maire de Bitola, Vladimir Taleski.

Lors de la conférence « Les potentiels de l’artisanat pour le développement économique dans la région » tenue l’automne dernier à Skopje lors de la 13e édition du Salon international de l’artisanat et de la petite économie, des représentants gouvernementaux ont estimé que la Macédoine possédait un grand potentiel de développement de l’artisanat mais que les artisans n’ont porté aucun intérêt aux subventions offertes par l’État.
 

 

Français
23.12.2012
Source: Utrinski vesnik

 

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