vendredi 22 juin 2012
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Table ronde/ atelier : L’utilisation des médias traditionnels à l’Université

30 septembre 2010 - Skopje
Le Courrier de la Macédoine-Glasnikot

Le 29 septembre 2010, Le Courrier de la Macédoine a organisé, au Club des journalistes, une table ronde/ atelier portant sur « L’utilisation des médias traditionnels à l’Université ». Cet événement fait partie de l’axe 3 – Médias au sein du Projet de coopération décentralisée entre la Région de Basse Normandie et la République de Macédoine.

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(© CdB / Axel Leclercq)

Le rôle de modérateur a été joué par Andrijana Papikj, assistante au sein du Courrier de la Macédoine.

Les participants de la table ronde étaient la professeur Snezhana Petrova, la chef du Département de traduction et d’interprétation au sein de la Faculté de philologie à Skopje, Anita Kuzmanoska, lectrice à la Faculté de philologie à Skopje, ensuite Filip Stojanovski, représentant de Metamorphosis et de Global Voices Online en macédonien et Ivana Dimitrovska, représentante de l’ALDA et étudiante diplômée du Département de traduction et d’interprétation. Le Département de la langue et de la littérature françaises et celui de traduction et d’interprétation ont été représentés par 8 étudiants. Axel Leclercq a joué le rôle de photographe et a documenté cet événement.

Quant à l’atelier, les seuls participants étaient les étudaints et les organisatrices de l’événement Elena Kostovska et Andrijana Papikj, comme prévu.

Partie 1 – TABLE RONDE

I.Lors de la table ronde, les questions suivantes ont été abordées :

1.La traduction et l’interprétation, aussi que le journalisme, exigent d’être continuellement au courant avec tout ce que se passe autour nous. Comment vous informez-vous (Internet, journaux, télévision)?
2.Quels sites web et journaux consultez-vous le plus souvent ? Est-ce qu’il s’agit des sources d’information macédoniennes ou françaises ?
3.Pouvez-vous faire une comparaison entre un journal macédonien et un journal étranger tenant compte de la structure, de l’actualité des sujets, de la langue et de la qualité des nouvelles publiées ?
4.Quels sujets attirent le plus souvent l’intérêt des étudiants ? Est-ce que ce sont des sujets relatifs aux domaines où ils veulent devenir experts ?
5.Méthodologie – comment choisir le sujet et le texte (structure, langue, compréhension, actualité) ?
6.La langue, pose-t-elle souvent de problèmes ?

La table ronde a eu juste commencé et les professeurs ont senti le besoin de parler d’un autre problème qui se pose – le déficit de programmes de télévision français ; elles le reprochent aux télévisions. Elles soulignent qu’elles sont prêtes à payer, mais que cette possibilité n’existe pas non plus.

Pourquoi parler de ce problème quand les étudiants macédoniens font face aussi au manque de littérature imprimée ? « Parce que - souligne la professeur Petrova - on doit écouter la langue, il faut l’apprendre et la seule façon de le faire est d’être constamment soumis à elle pour qu’elle devienne une partie intégrale de notre vie. » Quant aux sources d’information, la professeur Petrova a indiqué qu’elle lisait plutôt des magazines et des journaux français ; elle a apporté quelques exemplaires de magazines français y compris celui de « Le Figaro », une édition spéciale qui, selon elle, n’est pas disponible en Macédoine.
La lectrice Kuzmanoska a dit qu’elle travaille le plus souvent sur des textes du journal « Nova Makedonija » parce que la langue est très claire. A son avis, ce sont des textes analytiques qui manquent le plus en Macédoine, c’est-à-dire, des textes qui synthétisent les événements actuels. Cependant, ce n’est pas le problème principal. Ce qui dérange son travail le plus, c’est le fait qu’il n’y a pas de lecteurs et de traducteurs professionnels au sein des rédactions qui assureraient la qualité des textes publiés.

Une des questions ouvertes était celle de la concurrence déloyale parmi les traducteurs et la possibilité de devenir une main d’œuvre exploitée. C’est pour cette raison qu’il faut former des associations qui protégeraient les traducteurs et traiteraient cette problématique, croient-elles.

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(© CdB / Axel Leclercq)

II.Partage d’expériences – Ivana Dimitrovska (diplômée du Département de traduction et d’interprétation)

1.Est-ce que tu t’inscrirais de nouveau au Département de traduction et d’interprétation ? Pourquoi ?
2.Tu as suivi la discussion parmi les professeurs et les étudiants. Est-ce que tu changerais quelque chose dans le programme d’études ? Qu’est-ce qui te motiverais de travailler si tu étais étudiante maintenant ?
3.Tu as une grande expérience avec des jeunes et des différentes initiatives européennes. Peux-tu donner des idées pour intensifier l’activité de traduction en Macédoine ?

D’après Ivana Dimitrovska, chaque étudiant doit lire des journaux et suivre des réseaux sociaux pour s’informer, mais avant tout, il faut suivre les conseilles des professeurs. De plus, chacun doit développer le réflexe de lire tous les jours parce que cela assure la maîtrise de la langue. Les questions viennent après la fin des études quand nous commençons à utiliser le savoir acquis. Selon elle, c’est la syntaxe dans les journaux macédoniens qui pose le plus grand problème.

III.Global Voices Online – un exemple concret (Filip Stojanovski, fondation « Metamorphosis »).
Stojanovski a brièvement expliqué l’organisation et les objectives de cette communauté en ligne et a aussi répondu aux questions suivantes :

1.Comment ce projet fonctionne chez nous ? Combien de traducteurs et de journalistes contribuent à cette communauté globale ? Quel est le rythme de travail ?
2.Quels critères doivent être satisfaits pour qu’un traducteur/ journaliste puisse devenir membre de Global Voices ? Qu’est-ce qu’il/ elle peut apprendre ?

Stojanovski a parlé du caractère volontaire de ce concept, de sa politique éditoriale, de la possibilité de contribuer à la communauté et à la promotion de notre pays. L’idée du portail est de faire transmettre aux liseurs les nouvelles de chaque coin du monde et de s’opposer à la tendance globale de s’informer surtout sur les actualités concernant notre ville, province ou pays.

Le portail est ouvert pour chacun qui veut travailler sur base volontaire. Personne ne traduit sans avoir suivi une formation concernant le contenu de la communauté et ses objectives et l’aspect technique de travail.

Parmi les plus grands succès de Global Voices en macédonien, Stojanovski a mentionné la traduction des textes en bengalî, la première langue parlée au Bangladesh.

La discussion a fini avec l’appel adressé aux professeurs d’élaborer des dictionnaires de synonymes et des dictionnaires thématiques. Les participants et les étudiants ont aussi échangé des contacts.

Partie 2 – ATELIER avec les étudiants

Les questions traitées pendant l’atelier, étaient les suivantes :

Est-ce que les étudiants ont la liberté de proposer des textes et des sujets qu’ils veulent traduire avec les professeurs ?
Quels sont les problèmes des étudiants ?
Donner des idées et des propositions concrets (concernant le programme d’étude et la sphère de traduction/ journalisme en général).

Les étudiants peuvent contribuer au choix des textes qu’ils veulent traduire lors de courses. En consultant les professeurs, ils travaillent sur des sujets qu’ils trouvent importants pour leur future formation.

Ils ont indiqué beaucoup de problèmes. Parmi les plus graves sont l’insuffisance d’équipement d’interprétation à la faculté, manque de littérature, déficit de sources où l’on peut trouver des discours (discours officiels des politiciens et d’autres hauts fonctionnaires), défaut de lecteurs étrangers (ce problème doit être résolu par les représentations diplomatiques étrangères).

Tous les étudiants se sont mis d’accord qu’il fallait aussi travailler dans le domaine de la francophonie et trouver de moyens financiers pour y s’engager. Une des propositions était d’organiser des réunions informelles parmi les étudiants, les professeurs et les autres francophones, mais aussi des rencontres officielles, peut-être des réunions annuelles portant sur un sujet spécifique. Elles auraient lieu à la faculté et tous les étudiants actuels et diplômés pourraient y participer. Pour faire vivre la traduction et l’interprétation il faut aussi garder les contacts avec les collègues, établir des contacts avec des facultés étrangères et suivre les nouvelles initiatives, les programmes et les séjours d’études.

Cet événement a fait preuve de la volonté des étudiants de communiquer et de se réunir bientôt. Les soirées francophones informelles seront une occasion parfaite pour mieux se connaître, pour rencontrer les Français qui habitent à Skopje et maîtriser la langue française.

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