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Les jeunes sont les plus touchés par la discordance entre le système éducatif et le marché du travail

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Ceux qui trouvent du travail le plus vite en Macédoine, ce sont les ingénieurs, les programmeurs, les informaticiens et les pharmaciens. La recherche d’emploi est la plus pénible pour les économistes, les juristes, les travailleurs sociaux et les psychologues. Pourquoi ? Parce que le système éducatif et le marché du travail ne sont pas accordés.
 
Selon le registre de l’Agence nationale pour l’Emploi, le nombre de chômeurs est le plus grand parmi les enseignants primaires en macédonien, les enseignants diplômés, les enseignants du premier degré, les manageurs diplômés en tourisme et hôtellerie… Les lycéens ayant terminé l’éducation générale occupent la première place parmi jeunes chômeurs suivis par les techniciens dans les secteurs de l’économie, de l’agriculture, du textile, du service vétérinaire et de l’hôtellerie…
 
Selon les données statistiques de l’Agence, les employeurs demandent les suivants profils professionnels: ingénieur électricien chargé du transport et de la distribution de l’électricité, ingénieur en technologie alimentaire, architecte, graphiste, technicien en génie mécanique, technicien en construction de bâtiments, infirmière ayant passé l’Examen national… Les maçons, les boulangers, les serruriers, les tailleurs, les cuisiniers, les soudeurs et les techniciens en méthodes de fabrication armature sont constamment demandés sur le marché du travail.
 
« On crée une armée de jeunes marginalisés »
Pourquoi arrive-t-il que les jeunes investissent 4-5 ans de leur vie et plusieurs milliers d’euros pour acquérir du diplôme juste pour voir qu’il n’y pas d’emploi dans leur profession ?
 
Ljupčo Pečijarevski, sociologue et expert en économie de la main d’œuvre et en gestion des ressources humaines auprès de la Faculté de l’Économie à Prilep, commente : « On crée une armée entière de jeunes marginalisés qui ont fait de leur mieux en finissant l’école et en y investissant de moyens financiers et du travail intellectuel. En vain. Par conséquence, le jeune passe par un drame personnel. Cela parle de l’inefficacité du système économique actuel. La décentralisation de l’enseignement supérieur, mise en œuvre avec une bonne intention il y a quelques années, produit du personnel dont le marché du travail n’a pas besoin. »
 
Des représentants de l’Agence nationale pour l’Emploi constatent : « La discordance entre le système éducatif et la demande sur le marché du travail, qui existe depuis un certain temps, est l’un des raisons justifiant la nécessité de re-spécialisation de la main d’œuvre actuelle. Ceci est l’un des plus grands défis à la politique de l’emploi. »
Pečijarevski reprend : « Le taux de chômage ne peut se réduire que par des reformes plus radicales du système économique qui doivent être renforcées par des reformes des systèmes éducatif et juridique. Ces reformes assureraient une ambiance macro-économique favorable. Il est également important d’accorder la demande de profils professionnels sur le marché aux cadres sortis du système d’enseignement supérieur. »
 
L’Agence nationale pour l’Emploi, lit-on dans sa déclaration officielle, entreprend des activités « visant à lier avec succès l’offre et la demande de main d’œuvre. »
 
« Afin d’approfondir les compétences et le savoir mais aussi de se requalifier et spécialiser, au cours de l’année dernière, 322 chômeurs ont suivi une formation auprès des employeurs dont 39 ont été des jeunes âgés de moins de 27 ans. Environ 52% d’eux sont employés. 216 personnes ont passé une formation et se sont positionnées sur le marché du travail, dont 42% sont âgés de moins de 27 ans. D’eux, presque 29% sont employés. Nous sommes en train de mettre en œuvre les activités pour l’année 2013 », informent-ils de l’Agence.
 
La requalification professionnelle, est-elle la solution au problème ?
Deutsche Welle a essayé de contacter ceux qui devaient se requalifier pour trouver du travail mais presque personne ne voulait en parler en public. Un citoyen de Tetovo, 43 ans, qui voulait rester anonyme, a même réussi à obtenir son master à l’une des facultés des sciences humaines mais après 12 ans de recherche d’emploi, ces derniers mois il a décide de se requalifier dans une autre profession, espérant qu’il trouvera du travail dans les instituions. Mais jusqu’alors, il devra étudier de nouveau et couvrir les dépenses relatives aux études.
 
« Le Gouvernement promeut « l’apprentissage continu » et moi, contre mon gré, je devrai le faire en même temps avec mon fils qui est deux fois plus jeune que moi ! J’ai perdu dix ans de ma vie et 6-8 mille d’euros pour mon éducation. Aujourd’hui, je tourne le dos à tout cela et je recommence », explique cet homme.
 
Le projet « Réseau de jeunes pour acquisition de compétences pour l’emploi » a été récemment promu à Tetovo. Il s’agit d’un projet soutenu par l’agence américaine USAID et promu dans six villes macédoniennes. Parallèlement à cette promotion, il a été présenté l’analyse sur le marché du travail de Tetovo comprenant employeurs de 61 entreprises. Celle-ci montre qu’en 2011, 1 309 étudiants ont sortis de la faculté nationale « Saints Cyrile et Méthode » et de l’Université de l’Europe du Sud-Est à Tetovo, dont 661 ont diplômé aux facultés d’économie et de droit.
 
Du nombre total de chômeurs, les jeunes sont plus de la moitié
« Les employeurs confirment qu’il y a un surplus d’économistes et de juristes diplômés. Dans les années à venir ils auront besoin d’ingénieurs en génie mécanique et en construction de bâtiments, de comptables, de designers d’intérieur, de technologistes frigoristes… Quant aux profils technologiques, ce qui manque ce sont des ébénistes, des maçons, des soudeurs, des serruriers, des operateurs de travail du bois et de l’ameublement… », indiquent-ils de l’Agence régionale pour l’entrepreneuriat de Tetovo.
 
Gjorgji Kuševski, coordinateur du projet mentionné, conclut : « Il faut aider les jeunes pour qu’ils puissent mieux se positionner sur le marché du travail. Sur la base de l’analyse présentée, il faut élaborer une stratégie d’emploi pour les jeunes ce qui permettra de créer de meilleures politiques d’enseignement à Tetovo. Donc, il faut éduquer les jeunes dans les professions que le secteur d’affaires nécessite et qui sont déficitaires sur le marché. »
 
Selon les institutions nationales, aujourd’hui la Macédoine compte environ 225 000 chômeurs. Selon les experts, ce nombre atteint plus de 300 000. La gravite de la situation des jeunes devient claire si l’on prend en compte les données de l’Organisation internationale du travail et d’autres organisations internationales compétentes montrant que pendant ces dernières années les jeunes représentaient même 53-55% de la totalité de la population sans emploi. Les jeunes aujourd’hui acceptent même des travaux manuels et se requalifient juste pour avoir du travail et de quoi manger.

Par Sveto Toevski

Français
06.07.2013
Source : Deutsche Welle

 

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