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La mauvaise qualité des infrastructures défavorable à l’activité économique

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De mauvaises routes, un réseau ferroviaire sur le déclin, des connexions aériennes insuffisantes... L’infrastructure routière est un véritable frein pour l’économie, confirment unanimement  les propriétaires et les analystes économiques.
 
De mauvaises routes, un réseau ferroviaire sur le déclin,  des connexions aériennes insuffisantes – il semble que la fenêtre sur le monde est fermée pour la Macédoine, les visiteurs d’autres pays y venant plus rarement. L’infrastructure routière est un véritable frein pour l’économie, confirment unanimement les propriétaires et les analystes économiques.
 
Selon Jovan Dabevski, homme d’affaires de l’industrie laitière, la plupart de leurs produits sont distribués sur le marché macédonien. La seule route causant des problèmes, affirme-t-il, est celle qui mène de Strumica vers Radoviš où sont situées les plus grandes de leurs unités de production laitière. Ce problème a des conséquences sur la vitesse de transport et la qualité. Même si, au niveau régional, ils ne subissent pas de problèmes liés à l’exportation, ils réussissent rarement, faute de vols commerciaux, à suivre des séminaires, à trouver de nouveaux marchés ou même à accueillir des partenaires potentiels.
 
« La connexion aérienne entre la Macédoine et le reste du monde n’est pas du tout idéale, étant donné que la Macédoine est un petit pays, c’est-à-dire un petit marché, le nombre de vols directs vers d’autres pays n’est pas important, nous changeons souvent d’avions à Vienne ou Istanbul, les attentes sont longues, nous perdons du temps. La même chose arrive à nos acheteurs potentiels intéressés pour venir voir nos produits ou même conclure un accord ; ils perdent quelques jours alors qu’ils peuvent faire la même chose dans certains pays européens en une seule journée. »
 
Aleksandar Panov de « Makstil » confirme que le mauvais état du réseau ferroviaire, essentiel pour le transport de leurs produits, influence la coopération avec les partenaires. C’est à cause de vieux wagons, voies ferrées endommagées et d’une mauvaise connexion parmi les régions macédoniennes que la société « Makstil » délivre ses produits avec quelques jours de retard, ce qui influe défavorablement sur ses affaires. Afin de ne dépendre que du chemin de fer Nord-Sud, Panov compte sur les investissements prévus dans l’infrastructure routière et ferroviaire.
 
« Il faut négocier avec les ports à Durrës et Bourgas au lieu de se focaliser sur Thessalonique où la situation n’est pas du tout encourageante. Si l’on ajoute les arrêts fréquents, les grèves, les jours fériés et les week-ends, il s’avère que pendant trois mois nous ne pouvons ni délivrer un produit ni importer les ressources nécessaires à la production. »
 
Depuis des années rien n’a été entrepris pour accroître le réseau autoroutier ou rajeunir l’infrastructure ferroviaire. Le pays n’est toujours pas bien connecté aux capitales européennes malgré l’ouverture du nouvel aéroport à Skopje il y a deux ans.
 
Le professeur Zoran Ivanovski estime que les investissements dans l’infrastructure ne peuvent avoir que des effets positifs sur l’économie et qu’il faut y investir beaucoup afin de diminuer les coûts de transport et d’assurer une meilleure circulation.
 
« L’analyse du positionnement et de l’infrastructure d’un grand nombre de pays européens montre que, par exemple, même 30% du PIB des Pays-Bas reposent sur le transport et la circulation. Ce qui est une raison de plus pour le Gouvernement d’agir dans ce sens et d’améliorer constamment l’infrastructure routière et ferroviaire ainsi que les conditions de transport aérien. »
 
Dans une interview publiée sur le portail « Faktor », le manageur de l’unité de production de « Johnson Controls » à Skopje, Makram Ghribi, considère le paquet fiscal offert par le Gouvernement comme avantageux mais signale que l’infrastructure routière posera des problèmes. C’est pour cela qu’il recommande son rajeunissement et une meilleure connexion internationale avec des vols reliant la Macédoine au reste de l’Europe.
 

 

Français
15.02.2013
Source: Radio slobodna Evropa

 

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