La Macédoine possède un potentiel agricole exceptionnel, et pourtant le pays importe de la nourriture : les produits macédoniens ne sont pas compétitifs, et le secteur agricole est en crise. Au-delà du constat, les experts ne semblent pourtant pas capables d’imaginer un modèle de développement original.

Le réseau Slow Food se renforce en Macédoine avec la création d’une nouvelle « Sentinelle du Goût » consacrée aux fromages traditionnels des alpages de la région de Mavrovo et Reka. Une perspective alternative pour les petites productions gastronomiques artisanales prêtes à utiliser la science, la technologie et le dialogue institutionnel pour favoriser une commercialisation responsable.

Le vieux bazar de Skopje est l’un des mieux conservé et des plus vivants des Balkans. Commerçants et artisans peuplent toujours ce quartier, tandis que mosquées et hammams témoignent de la richesse du patrimoine ottoman. En albanais, en macédonien ou en turc, on se croise et l’on s’interpelle dans les cafés... Hervé Dez nous emmène à la découverte de la vie quotidienne dans la čaršija. Diaporama.

Après réflexion, de nouvelles idées dans le projet d’aménagement de Galičica, parc connu pour les divers panoramas qu’il offre du lac d’Ohrid, ont vu le jour. La Macédoine tend à développer ses parcs naturels afin d’y attirer un tourisme de montagne responsable. Pour cela, les parcs européens sont les exemples que les Macédoniens ont décidé de suivre.

Début juin, la čaršija a été le haut lieu de l’art et de la culture en Macédoine. Plusieurs festivals y ont réuni un public venu en masse assister à des spectacles de qualité. L’objectif des organisateurs : redonner vie à la vieille ville marginalisée. Sans doute peut-on aussi y voir une réaction au projet controversé Skopje 2014.

Le 7 juin, sur la place centrale de Skopje, la place de Macédoine, a été inaugurée la statue de Metodija Andonov Čento, le premier président de l’Assemblée de l’ASNOM (Assemblée antifasciste de libération populaire de Macédoine), sculptée en marbre blanc. Cette statue, qui s’inscrit dans le projet « Skopje 2014 » n’a coûté qu’1,1 million d’euro, une bagatelle comparée au coût global du projet estimé à 200 millions d’euros.

Cette année, la Macédoine et la Croatie se lancent toutes deux dans de vastes campagnes publicitaires pour promouvoir le tourisme, qui s’impose comme l’un des secteurs d’activité au plus fort potentiel de croissance. Les deux pays ciblent en particulier la clientèle d’Europe de l’Est, qui commence à avoir les moyens de partir en vacances à l’étranger.

Plus verte, la Macédoine ? Si la pollution reste un problème majeur dans le pays, les écologistes sont bien les acteurs les plus actifs de la société civile macédonienne. Et leur dynamisme paie : bon gré mal gré, l’État et l’industrie ont dû apprendre à composer avec des organisations capables de faire entendre leur mécontentement haut, fort et intelligemment.

La ministre macédonienne de la Culture, Elisabeta Kanceska-Milevska, s’est rendue à Paris, le 4 mai dernier. Cette invitation a été lancée dans le cadre de la coopération entre la France et la Macédoine. À cette occasion, un accord bilatéral a été signé entre les deux pays qui prévoit l’organisation d’événements culturels. Les deux ministres ont annoncé entre autres l’ouverture d’une grande exposition du patrimoine culturel macédonien à Paris en 2011.

La ville d’Ohrid, au bord du magnifique lac d’Ohrid, au sud de la Macédoine, frontière naturelle avec l’Albanie, a remporté, fin avril, le premier prix du prestigieux concours « Le cœur d’or touristique de l’Europe du sud-est », que l’on compare à l’oscar touristique, qui s’est tenu à Belgrade. Une nouvelle fois, la Macédoine fait parler d’elle dans le domaine touristique positivement.

Les fouilles du site de Carevi Kuli, dans la région de Strumica, ont permis de faire une découverte exceptionnelle : les archéologues ont découvert une lampe à huile représentant le visage d’Alexandre le Grand. Les spécialistes doivent encore préciser sa date et son origine exacte, mais cette lampe suscite déjà un grand intérêt car elle pourrait marquer le début d’autres formidables découvertes dans cette région.

Le monumental projet urbanistique « Skopje 2014 », qui prévoit la construction d’édifices néoclassiques kitschs à la gloire de l’histoire macédonienne, est ressenti comme une véritable provocation par les Albanais. Aussi, certains ont imaginé rendre hommage à l’Histoire de leur peuple, comme à Gostivar. Mais la proposition de statue du dirigeant panalbanais et anticommuniste Xhemë Hasa fait grincer les dents de la minorité macédonienne de la ville...

Répondant à l’appel du ministère macédonien de la Culture, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a décidé de financer la reconstruction du monastère Sveti Jovan Bigorski réduit en cendre l’année dernière. Elle aidera aussi deux autres projets : Kruševo – une ville ethnique, et la Conférence mondiale sur le dialogue entre les religions et les civilisations qui aura lieu à Ohrid en mai 2010.

L’Ambassadeur de grèce en Allemagne a envoyé un courrier au directeur de la chaîne de supermarchés Edeka pour que soient retirées de la vente les bouteilles portant l’étiquette « vin macédonien ». Selon la norme en vigueur dans l’UE, seuls les produits venus de la Macédoine grecque ont le droit de porter l’appellation « macédonien ». Une affaire qui montre qu’Athènes n’est pas prêt à lâcher du lest dans le conflit qui l’oppose à Skopje sur le nom.

Plus grand parc national de Macédoine, le magnifique parc de Mavrovo est aujourd’hui à la pointe de l’expérimentation en matière de gestion durable des ressources naturelles. Deux ONG italiennes travaillent dans le cadre d’un plan triennal (2008-2011) pour valoriser l’économie locale tout en préservant l’environnement. Ce projet, qui implique aussi les pouvoirs publics macédoniens, a pour objectif de mettre en place un modèle viable et écologique d’administration des parcs naturels des Balkans. Un reportage de l’Osservatorio sui Balcani.

Depuis le mois de décembre 2009, chaque samedi, des manifestants se réunissent sur la place centrale de Tetovo pour protester contre la décharge illégale qui s’est installée à quelques centaines de mètres de là. Mais la mobilisation a toutes les peines à rassembler plus de quelques centaines de personnes. La preuve, s’il en fallait, que la société civile n’intéresse guère en Macédoine. Contrairement à la politique.

En dix ans, le lac de Prespa a vu son niveau chuter de dix mètres. Dans le même temps, la pollution s’est aggravée, menaçant la faune et la flore de ce site naturel exceptionnel. La Macédoine, la Grèce et l’Albanie, qui se partagent le lac, se sont donc réunies sous l’égide de l’UE pour mettre en place une politique de sauvegarde coordonnée. Un premier exemple de coopération régionale qui devrait faire école dans les Balkans.

Le projet urbanistique « Skopje 2014 » fait réagir les citoyens de Macédoine. Samedi 6 février, de nombreux Macédoniens et Albanais, à l’appel d’ONG, se sont réunis à Skopje pour protester contre ce projet qui selon eux tendrait à rompre l’unité que le pays se forge peu à peu. L’identité de la Macédoine est frappée de plein fouet par ce projet qui dénaturarait complètement la capitale du pays. Des représentants de différents partis politiques se sont joints à la manifestation pour que ce projet soit tout simplement annulé.

Des ponts piétonniers traversent le Vardar, des statues de tous les héros macédoniens parsèment la ville, aux imposantes façades néoclassiques : voici à quoi devrait ressembler Skopje en 2014, selon le projet qui vient d’être dévoilé par le gouvernement macédonien. Le coût de ce chantier pharaonique n’est pas connu, ses détracteurs stigmatisent son mauvais goût kitsch et son côté provocateur, notamment pour les nombreux musulmans de la ville.

S’écriant « Dieu est apparu », de nombreux fidèles se sont lancés dans les eaux froides pour attraper la croix sacrée que les prêtres ont jetée devant la foule amassée sur les rives. Les orthodoxes ont ainsi fêté l’épiphanie, le 19 janvier, comme le veut la tradition. Des rituels sont pratiqués à cette occasion : baiser la croix, se féliciter et offrir des cadeaux aux plus dévots qui ont accueilli les bénédictions en ce jour saint. Mais quelle est donc la signification de cette fête ?

Le terrain réservé à la construction de la controversée église orthodoxe, situé sur la principale place de Skopje, zone piétonne – qui avait mis à l’épreuve l’an dernier la cohésion religieuse du pays – a finalement été retiré des plans par la municipalité centrale de Skopje. La place de Macédoine restera vierge.

Le New York Times, quotidien de référence, a classé la Macédoine parmi les 30 destinations touristiques mondiales exceptionnelles à visiter en 2010. Pourtant, à en juger par les premiers bilans de la saison d’hiver - très mauvaise à cause d’une météo capricieuse -, le tourisme ne va pas encore battre de records cette année. Pourtant, le gouvernement a beaucoup investi dans la promotion de l’image du pays.

Alexandre le Grand n’était ni Grec ni Macédonien, mais Albanais : tel est le dernier scoop lancé par Nijazi Muhamedi, à l’occasion du lancement de son livre La Macédoine albanaise, qui se veut une réponse à la très controversée Encyclopédie macédonienne publiée l’été dernier.

L’Académie des sciences de Macédoine, la MANU, vient officiellement de s’installer dans la « Maison d’Uranija », vestige de l’Empire Ottoman et de l’architecture d’Ohrid du XIXe siècle. Ce lieu symbolique, de par son histoire et sa somptuosité, sera idéal pour poursuivre la tradition entamée il y a quelques décennies pour promouvoir la science, la culture et l’art de la Macédoine à travers le monde.

Avec le réchauffement climatique et la forte croissance de la population mondiale, l’eau a toutes les chances de devenir une denrée rare, que les États se disputeront. Or, la Macédoine gère ses ressources hydriques de manière totalement irrationnelle. Entre canalisations vétustes, dont les joints fuient, systèmes d’irrigation inefficaces, et pertes commerciales, le gaspillage est maximal. Les autorités doivent dès maintenant s’atteler à résoudre ce problème.

Depuis la parution de l’Encyclopédie historique macédonienne il y a quelques semaines, le scandale n’avait cessé d’enfler en Macédoine et au sein de toutes les communautés albanaises de la région. Accusé de stigmatiser le peuple albanais, l’Académie des sciences et des arts de Skopje a finalement décidé de stopper la distribution de l’ouvrage et de procéder à des corrections, considérant les définitions controversées comme des « erreurs ».

Le gouvernement macédonien veut en finir avec les constructions illégales qui fleurissent dans tout le pays. Il prépare donc actuellement un projet de loi qui l’autoriserait à confisquer les bâtiments érigés illégalement ainsi que les terrains sur lesquels ils se trouvent. L’opposition fustige d’avance cette décision, arguant que c’est le patrimoine familial qui risque d’être saisi.

Les flammes ont anéanti en un instant, mercredi 30 septembre, une grande part du prestigieux monastère Sveti Jovan Bigorski, dans le parc national de Mavrovo. Le konak, la salle à manger, le salon, la cuisine, la bibliothèque, les cellules des moines et la galerie des icônes ont été complètement réduits en cendres.

Le 17 septembre est parue l’Encyclopédie historique macédonienne, préparée par l’Académie des sciences de Skopje. Un ouvrage qui fait scandale dans la communauté albanaise, au-delà même des frontières de la Macédoine. Accusations sans fondement, stigmatisation du peuple albanais, les propos de l’Encyclopédie ont été fermement dénoncés par les intellectuels et les responsables politiques albanais, qui réclament son retrait immédiat de la circulation.

La colonie internationale de Galičnik est une des plus célèbres institutions artistiques de Macédoine. Elle rassemble une collection importante et a fortement œuvré pour la reconnaissance de l’art en Macédoine. Une fois n’est pas coutume, le programme de cette année était consacré aux arts numériques. L’occasion de laisser aller l’imagination de huit créateurs venus du monde entier, et de faire découvrir à ces derniers les charmes de Galičnik et de sa région.

À l’approche des vacances d’été, le gouvernement macédonien renforce sa stratégie pour communiquer sur le potentiel touristique du pays. Le 12 juin, on fêtait à Skopje la sortie du second volet d’une série de sept films publicitaires destinés à promouvoir la Macédoine. Réalisé par Igor Ivanov, un des plus grands cinéastes du pays, ce spot met en scène le patrimoine, les paysages et les infrastructures locales. Reste à savoir si les 200.000 euros dépensés pour chacun des sept films seront rentabilisés...

L’Observatoire sismologique de Skopje a recensé 300 secousses dans le sud-est de la Macédoine. Ces secousses, atteignant une magnitude 5 sur l’échelle macrosismique européenne (EMS), secouent la région de Bogdanci et de Valandovo depuis le 23 mai. L’épicentre a été localisé à 125 km au sud de Skopje. D’après les spécialistes, même si les secousses se poursuivent, rien ne présage la venue de séismes plus importants. La population cède pourtant à la panique.

La Macédoine tente de sauver le lynx des Balkans, l’un des symboles du pays, aujourd’hui menacé d’extinction. Dans l’ensemble de la région, la population de lynx se réduit à quelques dizaines d’individus. Le lynx doit redouter un seul prédateur : l’homme. Il est menacé par la pollution et le braconnage, malgré les lourdes peines théoriquement prévues. Des programmes d’observation sont en cours dans les parcs nationaux de Galičica et de Mavrovo.

Pour faire face à la crise énergétique qui affecte tous les Balkans, les projets de centrale nucléaire régionale se multiplient. Selon les experts, le projet albano-croate d’une centrale près de Shkodra a peu de chances de se réaliser avant vingt ans, contrairement au projet de centrale à Belane, en Bulgarie, qui pourrait être beaucoup plus avantageux pour la Macédoine. Seul problème : le projet repose sur un partenariat bulgaro-allemand, auquel la Macédoine n’est pas associée... Une analyse du quotidien Dnevnik.

De la Serbie au Kosovo, de la Macédoine à la Croatie, une vague de froid et des fortes précipitations se sont abattues sur les Balkans occidentaux. De nombreuses régions sont coupées du monde et on ne compte plus les accidents de la circulation.

En Macédoine, les étudiants originaires des régions viticoles de Tikveš et Kavadarci, ont trouvé la solution pour financer leurs études : ils revendent l’eau-de-vie, la rakija, que produisent leurs parents. La vente d’une quinzaine de litres permet de manger un mois durant au restaurant universitaire. Un véritable trafic s’est mis en place. Les étudiants s’écrient, unanimes : « sans la rakija, nous ne pourrions pas poursuivre nos études ! »

Les approvisionnements en gaz russe ont été ralentis ou totalement stoppés dans plusieurs États des Balkans, d’Europe centrale et orientale - ainsi en Croatie, en Serbie, en Macédoine, en Roumanie, en Grèce ou en Turquie. En cause, le conflit entre l’Ukraine et la Russie. La République tchèque, qui préside l’Union européenne, demande une réunion d’urgence entre l’UE et la Russie.

Les loups sont de plus en plus nombreux en Macédoine, et les attaques de troupeaux se multiplient. Plus surprenant, des loups s’en seraient même pris à des hommes. Face à l’exaspération des bergers mais aussi des autres habitants, les autorités ont suspendu l’interdiction de chasser le loup début novembre 2008. La Macédoine redevient l’un des derniers pays européens à maintenir la chasse aux loups. L’espèce est-elle menacée ? Pas sûr.

Le point commun entre Albert Einstein, Tarzan et l’archétype de la pimbêche macédonienne ? Leurs statues risquent bientôt de se côtoyer dans les rues de Skopje. Suggérés par les différentes municipalités de la capitale, ces projets de monuments font actuellement débat. Certains espèrent, de la sorte, « ressusciter l’esprit de Skopje ». Beaucoup craignent surtout que la ville se transforme en royaume du kitsch.

La Macédoine connaît une interminable sécheresse, et plusieurs villes macédoniennes ont subi des restrictions d’eau cet été. En théorie, les sources devraient répondre aux besoins globaux du pays. Mais la gestion de l’eau est parfois catastrophique. Cet été, les villes de Tetovo, Gostivar, Debar, Kriva Palanka ont connu de sévères restrictions. L’argent investi dans l’amélioration du réseau a trop souvent tendance à fondre au soleil.

En Macédoine, les médecins observent une augmentation du nombre de cas de puberté précoce chez les filles. Plusieurs avancent l’hypothèse d’une influence de la viande aux hormones sur le développement des enfants. De quoi soulever de nombreux doutes sur la sécurité alimentaire dans le pays. Selon d’autres experts, ce phénomène serait dû à l’utilisation de pesticides interdits.

On l’avait enterrée trop vite. La fonderie de Veles, dont on annonçait il y a peu le démantèlement et l’assainissement, devrait reprendre du service. Et recommencer à empoisonner les riverains. L’usine a été rachetée par la société Metrudhem. Le Conseil des créanciers a rejeté une autre offre, pourtant plus élevée, d’une entreprise qui comptait reconvertir les installations en centre commercial.

Que faire quand on est célibataire, macédonien, plutôt mûr et qu’on vit à la campagne ? Une solution : aller se chercher une épouse en Albanie. Ces mariages de raison rencontrent un certain succès dans des campagnes macédoniennes durement touchées par l’exode rural. Les jeunes Albanaises, pour leur part, espèrent la stabilité et une certaine aisance matérielle. Rencontre avec trois de ces couples hors normes.

Un tribunal macédonien vient de condamner... un ours. Pour vol de miel, comme il se doit. L’animal étant protégé par la loi, c’est l’État qui dédommagera l’apiculteur à l’origine de la plainte. L’homme ne manque pas de ressources : avant d’invoquer la justice, il avait tenté de défendre ses ruches en diffusant des chansons de Ceca, la diva du turbofolk.

Brises, rafales et vents coulis : la Macédoine orientale les a tous en magasin. Un homme d’affaires macédonien est déterminé à construire des éoliennes dans la région de Štip. Plusieurs sociétés étrangères manifestent également leur intérêt. Des perspectives qui pourraient devenir stratégiques alors que le pays traverse des crises énergétiques à répétition.

Espoirs dans le secteur du lait en Macédoine. L’industrie laitière du pays était accoutumée à des crises chroniques ruinant les petits producteurs. Depuis un an, le secteur se relève. La principale laiterie du pays a même été l’héroïne de l’un des principaux feuilletons financiers de l’été. Récit d’une success story : comment la Macédoine se faufile dans l’économie mondialisée des produits laitiers.