Interpol et les services de police des Balkans préviennent que de grandes quantités de faux billets, des coupures de 50 et de 100 euros, ont été récemment fabriquées en Bulgarie et se répandent dans tous les pays des Balkans. Ces faux billets sont de très bonne qualité. Ce réseau de faux-monnayage impliquerait des citoyens d’Albanie, de Macédoine et du Kosovo.

De plus en plus de Grecs passent la frontière bulgare ou macédonienne pour aller se faire soigner chez le dentiste, attirés par des prix nettement plus bas à niveau de soins équivalent. Face à cette demande, la Bulgarie a même mis en place une agence nationale du tourisme médical. De leur côté, les dentistes grecs commencent à proposer leurs services aux patients d’Europe de l’Ouest pour compenser le manque à gagner...

Les effectifs des agences de sécurité privées explosent dans tous les pays des Balkans : ils dépassent ceux de l’armée régulière en Bulgarie et, au Kosovo, un tiers de la population se plaint d’avoir été rackettée par les agents de ces officines. Dans tous les pays de la région, les différentes agences de sécurité sont entrées en lutte pour le contrôle du territoire. Ces « agents de sécurité » au crâne rasé évoquent dangereusement les Bachi-Bouzouks de l’époque ottomane.

Depuis quelques années, les habitants de Skopje quittent la ville pour aller s’installer à la campagne. La capitale macédonienne, qui concentre plus d’un tiers de la population du pays attire toujours les ruraux, mais les citadins aisés ont désormais tendance à se retirer dans les villages des alentours. La péri-urbanisation entraîne son lot de problèmes : mitage du paysage, infrastructures déficientes, embouteillages quotidiens pour gagner la ville...

Un journaliste albanais de Struga a été grièvement blessé mardi soir à Struga. Son père a succombé dans l’attaque. Ces derniers jours, plusieurs meurtres ont défrayé la chronique en Macédoine : un touriste serbe a été assassiné à Ohrid, et une fusillade a éclaté le 2 septembre dans le quartier d’Aerodrom, à Skopje, faisant trois morts, des policiers attablés dans un restaurant réputé du quartier.

La Macédoine possède un potentiel agricole exceptionnel, et pourtant le pays importe de la nourriture : les produits macédoniens ne sont pas compétitifs, et le secteur agricole est en crise. Au-delà du constat, les experts ne semblent pourtant pas capables d’imaginer un modèle de développement original.

Mère Teresa est née il y a cent ans, le 26 août 1910. Dimanche 5 septembre, jour de sa fête liturgique, tout le monde albanais va communier dans la mémoire de la religieuse béatifiée en 2003. La nouvelle cathédrale de Pristina sera consacrée sous le vocable de mère Teresa et des cérémonies sont également prévues en Albanie et en Macédoine, pays de naissance d’Anjezë Gonxhe Bojaxhiu. Mère Teresa est devenue une « icone nationale » albanaise.

A Bruxelles, il n’y a pas une trace de lobbyiste, de représentation des chambres de Commerce, de représentant des villes et municipalités ou d’association macédoniennes, alors que d’autres pays de la région des Balkans sont actifs dans ce domaine. A la veille d’une possible intégration à l’UE, pourquoi la Macédoine tarde-t’elle à prendre ses marques à Bruxelles ?

A quelques jours de la rentrée des classes, le ministère de l’Education vient d’ordonner une révision complète des manuels scolaires du primaire, qui pourraient contenir des erreurs « nocives pour les élèves ». Les cours vont donc commencer avec des manuels qui pourraient être retirés dans quelques semaines...

Le réseau Slow Food se renforce en Macédoine avec la création d’une nouvelle « Sentinelle du Goût » consacrée aux fromages traditionnels des alpages de la région de Mavrovo et Reka. Une perspective alternative pour les petites productions gastronomiques artisanales prêtes à utiliser la science, la technologie et le dialogue institutionnel pour favoriser une commercialisation responsable.

La Macédoine a cinq voisins et autant de problèmes. Le conflit du nom qui l’oppose à la Grèce est le plus connu, mais la Bulgarie ne reconnaît toujours pas pleinement l’identité macédonienne, tandis que l’Eglise orthodoxe serbe ne reconnaît pas celle de Macédoine, et que les droits des minorités macédoniennes sont toujours limités en Albanie. Au bout du compte, c’est avec le Kosovo que les relations semblent les plus simples... Tour d’horizon diplomatique.

Alors que les musulmans entament le mois du ramadan, la communauté islamique de Macédoine est secouée par de violentes tensions. Le 2 juillet des affrontements ont éclaté à l’intérieur de la mosquée Isa-Beg, l’une des plus grandes de Skopje, contrôlée par les réseaux wahhabites, qui étendent leur influence dans le pays, ce que reconnaissent les responsables officiels de la Communauté. En ce début de ramadan, les deux camps annoncent une trêve. Entretien avec Ibrahim Shabani, mufti de Skopje.

Le vieux bazar de Skopje est l’un des mieux conservé et des plus vivants des Balkans. Commerçants et artisans peuplent toujours ce quartier, tandis que mosquées et hammams témoignent de la richesse du patrimoine ottoman. En albanais, en macédonien ou en turc, on se croise et l’on s’interpelle dans les cafés... Hervé Dez nous emmène à la découverte de la vie quotidienne dans la čaršija. Diaporama.

Le Président de la République a déclaré la guerre aux gens du voyage et aux Rroms. Les Tziganes entendent répondre par une déclaration de paix pour éviter une explosion sociale. Déclaration à la veille de la réunion ministérielle de mercredi après-midi.

Après réflexion, de nouvelles idées dans le projet d’aménagement de Galičica, parc connu pour les divers panoramas qu’il offre du lac d’Ohrid, ont vu le jour. La Macédoine tend à développer ses parcs naturels afin d’y attirer un tourisme de montagne responsable. Pour cela, les parcs européens sont les exemples que les Macédoniens ont décidé de suivre.

Skopje va suivre avec attention, mais sans trop d’inquiétude, le verdict que la Cour internationale de Justice va rendre sur le Kosovo. La Macédoine entretient de bonnes relations avec son voisin, mais redoute l’hypothèse d’une trop forte décentralisation du Kosovo, qui pourrait amener les Albanais de Macédoine à réclamer le même statut que les Serbes du Kosovo...

La Cour constitutionnelle a annulé le projet prévoyant un apprentissage de la langue macédonienne dès la première année de scolarisation pour les enfants issus des communautés minoritaires. On en revient à la situation antérieure, et ces enfants ne commenceront à apprendre le macédonien qu’en quatrième année de primaire.

Selon un sondage commandé par le Secrétariat aux affaires européennes de la Macédoine, la population se montre davantage préoccupée par le fait que leur pays conserve son nom actuel que par son intégration à l’UE et à l’Otan. Cette enquête révèle aussi que l’appui à l’intégration européenne a connu une chute de 7 points en à peine un an. Des résultats qui s’expliquent sans doute par la lenteur du processus, notamment liée au véto grec.

La montée en puissance d’un Islam radical inquiète la Communauté islamique de Skopje, notamment depuis les heurts qui ont eu lieu dans l’une des pricnipales mosquées de Skopje le 1er juillet. Ses responsables souhaitent que les wahhabites soient traduits devant la justice et nient officiellement qu’ils aient pris le contrôle de certaines mosquées contrairement à ce qu’a révélé le Sunday Times.

Spaska Mitrova, cette citoyenne macédonienne qui possède un passeport bulgare qui a été au cœur d’une polémique entre les deux pays, rejoindra le Parlement européen en tant qu’assistante du député bulgare Dimitar Stoyanov, membre du parti nationaliste d’extrême droite Ataka.

L’annonce que la Macédoine pourrait rejoindre le projet d’oléoduc South Stream piloté par la Russie a été bien accueillie par les experts en énergie, mais les analystes politiques ont émis des réserves sur l’impact négatif de cette décision sur les aspirations de la Macédoine à rejoindre l’UE et l’Otan.

Feu d’artifice, chansons et discours, le VMRO-DPMNE a célébré en grande pompe son vingtième anniversaire. À la tête du pays depuis 2006, le parti conservateur a montré sa force en réunissant des militants de tout le pays à Skopje. Pourtant, le bilan du Premier ministre Gruevski est bien maigre, tandis que de nouvelles controverses ont éclaté sur les origines du VMRO-DPMNE et le rôle respectif de ses différents fondateurs.

L’Alliance social-démocrate de Macédoine (SDSM) a rassemblé des dizaines de milliers de symptahisants dans la rue dimanche, pour condamner la politique du gouvernement et réclamer la tenue d’élections anticipées. Le SDSM accuse - par anticipation - le gouvernement d’être prêt à faire un gros compromis sur la question du nom du pays.

Le festival des motards qui avait lieu à Skopje du 16 au 19 juin affichait la couleur : « Stop aux armes, à la drogue, au 666, à l’alcool, aux pédés ! » Malgré les protestations de nombreuses organisations de défense des droits de la personne, les affiches sont restées collées sur les murs de la capitale.

Les chefs d’Etat du Kosovo, de Macédoine, d’Albanie et du Monténégro se sont réunis samedi à Prevallë, près de Prizren, pour évoquer le développement de la coopération régional. Le Président kosovar, Fatmir Sejdiu, a relancé l’idée d’un « mini-espace Schengen » de libre circulation entre les quatre pays. La Serbie était, naturellement, absente de ce sommet.

Réunis en sommet à Istanbul, tous les pays membres du Processus de Coopération en Europe du Sud-Est ont souligné l’importance de l’intégration européenne. Le Président monténégrin Filip Vujanović succède à son homologue turc, Abdullah Gül, à la tête de l’organisation. La Slovénie a fait un retour remarqué au sein du Processus. Une déclaration commune a été adoptée à l’issue de la conférence, condamnant l’attaque israélienne de la flotille de soutien à Gaza.

« L’affaire Spaska Mitrova » avait défrayé, cet automne, la chronique des difficiles relations entre la Macédoine et la Bulgarie. Cette jeune femme de nationalité bulgare refusait le droit de visite au père macédonien de sa fille. Spaska Mitrova, qui vit en Macédoine, s’était plainte de subir des « discriminations anti-bulgares ». Elle vient d’être à nouveau condamnée pour « outrage à la cour ».

Durant la guerre du Kosovo, des centaines de milliers de réfugiés trouvèrent refuge en Macédoine. Or, selon des informations transmises par les autorités du Kosovo, des fosses communes pourraient se trouver en territoire macédonien, le long des frontières. Celles-ci, durant la guerre, n’étaient d’ailleurs pas totalement contrôlées par les forces macédoniennes. Des investigations devraient bientôt commencer.

La Grèce et la Macédoine s’approchent d’un accord. Sous la pression des interventions des États-unis et de l’UE, les deux pays seraient tombés d’accord sur le nom de « République de Macédoine du Vardar ». Cette appellation satisfait l’exigence grecque d’une désignation géographique, et est déjà largement utilisée par les citoyens du pays voisin pour différencier la Macédoine de l’Égée (la Grèce) et la Macédoine du Pirin (la Bulgarie).

Début juin, la čaršija a été le haut lieu de l’art et de la culture en Macédoine. Plusieurs festivals y ont réuni un public venu en masse assister à des spectacles de qualité. L’objectif des organisateurs : redonner vie à la vieille ville marginalisée. Sans doute peut-on aussi y voir une réaction au projet controversé Skopje 2014.

Le 7 juin, sur la place centrale de Skopje, la place de Macédoine, a été inaugurée la statue de Metodija Andonov Čento, le premier président de l’Assemblée de l’ASNOM (Assemblée antifasciste de libération populaire de Macédoine), sculptée en marbre blanc. Cette statue, qui s’inscrit dans le projet « Skopje 2014 » n’a coûté qu’1,1 million d’euro, une bagatelle comparée au coût global du projet estimé à 200 millions d’euros.

Trois Macédoniens avaient pris place dans les six bateaux partis d’Istanbul pour apporter de l’aide humanitaire à Gaza et contraindre Israël à lever son blocus. Selon le ministère des Affaires étrangères, ils sont tous en bonne santé et doivent être expulsés ce 3 juin vers Skopje.

Cette année, la Macédoine et la Croatie se lancent toutes deux dans de vastes campagnes publicitaires pour promouvoir le tourisme, qui s’impose comme l’un des secteurs d’activité au plus fort potentiel de croissance. Les deux pays ciblent en particulier la clientèle d’Europe de l’Est, qui commence à avoir les moyens de partir en vacances à l’étranger.

Plus verte, la Macédoine ? Si la pollution reste un problème majeur dans le pays, les écologistes sont bien les acteurs les plus actifs de la société civile macédonienne. Et leur dynamisme paie : bon gré mal gré, l’État et l’industrie ont dû apprendre à composer avec des organisations capables de faire entendre leur mécontentement haut, fort et intelligemment.

Moment de vérité pour les deux seuls accusés macédoniens, Johan Tarčulovski et Ljube Boškoski, le 19 mai à La Haye. Les deux hommes étaient inculpés pour la tuerie du village albanais de Ljuboten commise pendant le conflit inter-ethnique de 2001. Le TPI a rejeté l’appel du policier Johan Tarčulovski et confirmé sa condamnation à 12 ans de prison. De son côté, l’ancien ministre de l’Intérieur, Ljube Boškoski, est définitivement acquitté. La décision du Tribunal est sans appel.

La ministre macédonienne de la Culture, Elisabeta Kanceska-Milevska, s’est rendue à Paris, le 4 mai dernier. Cette invitation a été lancée dans le cadre de la coopération entre la France et la Macédoine. À cette occasion, un accord bilatéral a été signé entre les deux pays qui prévoit l’organisation d’événements culturels. Les deux ministres ont annoncé entre autres l’ouverture d’une grande exposition du patrimoine culturel macédonien à Paris en 2011.

Quatre personnes ont été tuées dans la nuit du 11 au 12 mai à la frontière de Radusa, entre la Macédoine et le Kosovo lors d’une fusillade entre des trafiquants d’armes et la police macédonienne. Les malfaiteurs ont d’abord ouvert le feu sur les forces de l’ordre. Le 29 avril dernier, les polices macédoniennes et kosovares avaient saisi une importante quantité d’armes à Blace.

La ville d’Ohrid, au bord du magnifique lac d’Ohrid, au sud de la Macédoine, frontière naturelle avec l’Albanie, a remporté, fin avril, le premier prix du prestigieux concours « Le cœur d’or touristique de l’Europe du sud-est », que l’on compare à l’oscar touristique, qui s’est tenu à Belgrade. Une nouvelle fois, la Macédoine fait parler d’elle dans le domaine touristique positivement.

Depuis quelques mois, les tensions entre Skopje et Sofia se font de plus en plus tendues. Après l’accident du lac d’Ohrid qui a coûté la vie à quinze touristes bulgares, et l’affaire Spaska Mitrova, cette mère disposant de la double nationalité macédonienne et bulgare, condamnée à trois mois de prison pour avoir refusé le droit de visite au père de sa fille, et qui a affirmé avoir été victime de discrimination anti-bulgare, un nouvel incident vient de se produire. De nombreux Macédoniens, venus assister à la commémoration de la mort de Jane Sandanski, ont été refoulés à la frontière. Selon Sofia, il ne faut rien y voir de politique, mais d’administratif puisque ces personnes n’avaient pas en leur possession les documents nécessaires à l’entrée sur le sol bulgare.

Les Grecs ne boivent pas de ce vin là ! En mars, l’Ambassadeur de Grèce en Allemagne a expressément demandé à une chaîne de supermarché de retirer de la vente des vins étiquetés comme macédoniens au motif qu’ils ne venaient pas de la Macédoine grecque, la seule à pouvoir légalement porter cette appellation. Pourtant, les Bulgares utilisent l’appellation « vin de Thrace » sans que cela n’ait jamais choqué Athènes. Y aurait-il deux poids deux mesures quand il s’agit de la Macédoine ?

Palme d’or à Cannes en 1991 pour son court-métrage With Raised Hands, le réalisateur macédonien Mitko Panov est une figure majeure du cinéma balkanique. Il est venu fin mars présenter son dernier projet, qui aborde l’exil des Albanais du Kosovo lors de la crise de la fin des années 1990, aux étudiants de l’académie Marubi. L’occasion d’évoquer devant des étudiants en grève la difficulté de promouvoir un cinéma indépendant aujourd’hui.

Fin avril, la police macédonienne a effectué un vaste coup de filet parmi les professionnels de santé skopjotes. Plus de trente médecins ont été arrêtés lors de l’opération « Métastase ». Ils sont accusés d’avoir délivré de faux certificats d’invalidité contre de rondelettes sommes d’argent. En Macédoine, 20% des retraités perçoivent une pension pour invalidité, et ce scandale n’était en fait qu’un secret de polichinelle.

À la suite de l’éclatement de l’ancienne Yougoslavie, de nombreuses armes sont en circulation dans la région, la plupart de façon totalement illégale. Le 29 avril, les forces spéciales de la police macédonienne, conjointement avec celles du Kosovo, ont saisi un véritable arsenal de guerre à la frontière macédo-kosovare. Ces armes lourdes appartiendraient à un dangereux groupe terroriste venu du Kosovo.

La Macédoine et le Kosovo ont signé le 27 avril un accord de coopération transfrontalière. S’inscrivant dans un programme de l’UE, cet accord prévoit la construction d’un nouveau poste frontière à Belanovce-Stančić qui sera financé par des fonds européens. Skopje et Pristina ont déclaré vouloir continuer à renforcer leur coopération.

Inclus dans l’Accord cadre d’Ohrid signé à l’été 2001, le processus de décentralisation est un élément fondamental de la politique intérieure macédonienne. Il vise au rapprochement des communautés afin d’éviter l’éclatement du pays. C’est au ministre des Collectivités locales, un poste dévolu à un Albanais, de le mettre en oeuvre. Transfert de compétences de l’État aux municipalités, influence de la vie politique, coopération entre municipilatés, Muša Xhaferi, le ministre actuel, fait le point sur l’avancement de ce processus essentiel pour la Macédoine.

Les fouilles du site de Carevi Kuli, dans la région de Strumica, ont permis de faire une découverte exceptionnelle : les archéologues ont découvert une lampe à huile représentant le visage d’Alexandre le Grand. Les spécialistes doivent encore préciser sa date et son origine exacte, mais cette lampe suscite déjà un grand intérêt car elle pourrait marquer le début d’autres formidables découvertes dans cette région.

La ministre slovène de la Culture, Majda Širca, s’est rendue à Skopje, le 25 mars dernier. Cette invitation a été lancée dans le cadre de la coopération entre la Slovénie et la Macédoine. Malgré les nombreux et forts liens qui existent déjà entre ces deux États, issus tous deux de l’ancienne Yougoslavie, il est important de renforcer les partenariats dans le domaine du théâtre, du cinéma, de la danse et de la littérature, mais aussi dans le domaine politique à l’heure où la Macédoine connaît toujours des frictions avec son voisin grec. La Slovénie, pays de l’UE, peut vouloir aider sa protégée macédonienne. Entretien.

Jeudi 15 avril 2010 des émeutes ont éclaté à Šutka, le faubourg rrom de la capitale macédonienne. 17 policiers ont été blessés et quatre véhicules de police incendiés. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Ces émeutes faisaient suite à des interpellations de vendeurs à la sauvette sur le marché de ce quartier connu pour la vente d’un grand nombre d’objets contrefaits.

Agacé par l’image négative que les médias occidentaux véhiculent à propos de la Macédoine, le journal Nova Makedonija a sondé des étrangers sur leur connaissance du pays. Si beaucoup ne savent même pas le placer sur une carte, d’autres, plus éclairés, évoquent le vin, l’eau-de-vie, les plats traditionnels, l’hospitalité mais aussi le nationalisme et le populisme qui restent très prégnants

La Macédoine n’est pas parvenue à se doter d’une loi contre la discrimination harmonisée avec les normes et les standards européens. En effet, aucune protection explicite n’est prévue dans les cas de discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Des experts locaux en matière de droits de la personne ont indiqué, peu après l’adoption par le Parlement macédonien de sa première législation dans le domaine, qu’il s’agissait là d’une omission capitale. Au lieu de promouvoir l’égalité et la justice, la nouvelle législation promeut l’homophobie et la discrimination, a ainsi déclaré à des médias nationaux Žarko Trajanovski, un expert des droits de la personne.

La Vice-présidente du parti Démocratique pour l’Intégration (DUI), Teuta Arifi, a proposé à Menduh Thaçi, dirigeant du Parti démocratique albanais (DPA), d’apprendre auprès d’Ali Ahmeti comment faire la guerre. « Je pense que la déclaration de Thaçi sur la possibilité d’une guerre ne peut être bien commentée que par Ali Ahmeti, qui sait mieux que tous comment on commence et comment on termine les guerres », a-t-elle dit.

Répondant à l’appel du ministère macédonien de la Culture, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a décidé de financer la reconstruction du monastère Sveti Jovan Bigorski réduit en cendre l’année dernière. Elle aidera aussi deux autres projets : Kruševo – une ville ethnique, et la Conférence mondiale sur le dialogue entre les religions et les civilisations qui aura lieu à Ohrid en mai 2010.

Le ministre turc des Affaires étrangères est venu en personne inaugurer le second consulat représentant Ankara sur le territoire macédonien. Il a ouvert à Ohrid, dans l’Ouest du pays, la région d’origine du père de la nation turque, Mustafa Kemal Atatürk. Un nouveau signe des bonnes relations diplomatiques qu’entretiennent la Macédoine et la Turquie.

En Macédoine, de nombreuses associations enregistrées existent, mais peu d’entre elles ont réellement des activités citoyennes, constatent les analystes. Selon ces derniers, les partis politiques et les fondations étrangères ont une influence considérable sur le secteur des ONG. La société civile doit représenter un contre pouvoir à l’action politique. C’est, en tout cas, comme cela qu’on la définit en science politique, mais qu’en est-il dans la pratique ?

C’est avec le concert d’Esma Redzepova que s’est ouvert le sixième « Printemps Balkanique » lors duquel jusqu’au 28 mai prochain, la culture macédonienne sera mise à l’honneur.

Des centaines de millions de livres sterling, principalement en provenance d’Arabie Saoudite, sont injectées dans des groupes islamistes radicaux installés dans les Balkans, rapporte le journal britannique Sunday Times, qui cite de hauts responsables macédoniens ayant tenu à conserver l’anonymat. Propagation d’idées extrémistes, blanchiment d’argent. Quelles sont les véritables raisons de ces financements ?

Suite à l’invitation du Comité australien des droits de l’Homme du parti « Vinozhito », l’un de ses membres, Dimitri Joanu, s’est rendu en Australie pour parler de la situation des Macédoniens en Grèce. « Vinozhito » (Arc-en-ciel) est la formation politique créée en 1995, qui défend les droits de la minorité macédonienne en Grèce.

C’est la Macédoine qui a vu naître la langue romani, et c’est dans les Balkans que la majorité des Rroms se concentre. Le manque d’accès à l’éducation pour les Rroms pose un réel problème de société, à savoir, la disparition de la langue romani. Si rien n’est fait au niveau légal, cette langue disparaîtra définitivement, de Macédoine, mais également de la planète.

Plus grand parc national de Macédoine, le magnifique parc de Mavrovo est aujourd’hui à la pointe de l’expérimentation en matière de gestion durable des ressources naturelles. Deux ONG italiennes travaillent dans le cadre d’un plan triennal (2008-2011) pour valoriser l’économie locale tout en préservant l’environnement. Ce projet, qui implique aussi les pouvoirs publics macédoniens, a pour objectif de mettre en place un modèle viable et écologique d’administration des parcs naturels des Balkans. Un reportage de l’Osservatorio sui Balcani.

« La Macédoine soutient l’intégrité territoriale du Kosovo et s’engage à l’aider dans son processus de libération du régime des visas », a déclaré Antonio Milososki le 15 mars. Il se trouvait à Pristina pour inaugurer l’Ambassade de la République de Macédoine.

Signé en juillet 2001 sous l’égide de l’Otan, l’accord cadre d’Ohrid avait pour objectif de mettre fin aux tensions ethniques qui secouaient alors la Macédoine. Neuf ans plus tard, le bilan de sa mise en oeuvre est mitigé. Certes, la minorité albanaise est mieux représentée dans les institutions nationales, mais les accrocs entre Macédoniens et Albanais persistent, comme le prouve le projet Skopje 2014, quand la question de l’enseignement bilingue pose toujours problème. Faut-il aujourd’hui remettre à plat ce texte et discuter sur une nouvelle base ?

Les citoyens macédoniens, serbes et monténégrins bénéficient depuis le 19 décembre 2009 du droit de voyager dans l’UE sans visa. Cela a eu pour conséquence l’explosion du nombre de demandeurs d’asile originaires de Serbie et de Macédoine, notamment en Belgique. Des « agences de tourisme » locales poussent les plus pauvres à l’exode, leur promettant d’obtenir l’asile en Europe de l’Ouest, ce qui est faux. Bruxelles menace désormais de réviser l’accord de libéralisation des visas si Skopje et Belgrade n’agissent pas.

Depuis le mois de décembre 2009, chaque samedi, des manifestants se réunissent sur la place centrale de Tetovo pour protester contre la décharge illégale qui s’est installée à quelques centaines de mètres de là. Mais la mobilisation a toutes les peines à rassembler plus de quelques centaines de personnes. La preuve, s’il en fallait, que la société civile n’intéresse guère en Macédoine. Contrairement à la politique.

Le projet urbanistique « Skopje 2014 » fait réagir les citoyens de Macédoine. Samedi 6 février, de nombreux Macédoniens et Albanais, à l’appel d’ONG, se sont réunis à Skopje pour protester contre ce projet qui selon eux tendrait à rompre l’unité que le pays se forge peu à peu. L’identité de la Macédoine est frappée de plein fouet par ce projet qui dénaturarait complètement la capitale du pays. Des représentants de différents partis politiques se sont joints à la manifestation pour que ce projet soit tout simplement annulé.

Le journaliste Dragan Pavlović-Latas a l’intention de poursuivre devant les tribunaux le quotidien Vreme. Ce journal a en effet soutenu que l’actuel rédacteur en chef de la TV Sitel et du journal Večer avait contribué à un complot menant à l’incendie de l’ambassade des États-Unis à Skopje, en 1999.

L’Association nationale des villes et pays d’art et d’histoire (ANVPAH) a célébré le dixième anniversaire de sa coopération avec la Macédoine. L’occasion de présenter, à Skopje et à Bitola, l’ouvrage Bazars ottomans des Balkans, coédité par l’ANVPAH et Le Courrier des Balkans.

Pour la première fois en dix ans d’histoire, (presque) tous les collaborateurs du Courrier des Balkans ont pu se retrouver pour cinq jours de formations, de débats et de rencontres, organisés à Sopoćani, près de Novi Pazar, dans le sud de la Serbie. Ce séminaire, rendu possible grâce au soutien du Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse, a été l’occasion de renforcer la cohésion de notre réseau régional par le travail, la formation, mais aussi par la convivialité.

Plusieurs centaines de journalistes se sont rassemblées sur la place principale de Skopje, mardi 5 mai 2009, pour dénoncer l’implication croissante des pouvoirs politique et économique dans les médias mais aussi les faiblesses d’une justice qui les épingle régulièrement pour diffamation.

Le Courrier des Balkans est allé à la rencontre de Dominique Dolmieu, metteur en scène de la pièce Balkans’ Not Dead, mais aussi directeur de la Maison d’Europe et d’Orient et des éditions L’espace d’un instant. Un entretien sans faux-semblant sur une pièce radicale écrite en 1993 et qui s’inscrit dans le mouvement « Dans ta gueule » né après la chute du Mur. Son auteur, le dramaturge macédonien Dejan Dukosvski, s’en prend au nationalisme et à ses errements. Essentiel.

Après les législatives de juin 2008 marquées par les irrégularités et les incidents, les électeurs macédoniens attendaient que le scrutin d’aujourd’hui se déroule dans de bonnes conditions. Les observateurs internationaux ont salué le calme de la campagne. Un bon point qui n’a pas dissuadé de nombreux Macédoniens de voter blanc ou nul pour marquer leur désaccord avec la vie politique du pays.

Pressions politiques, économiques : c’est un fait, l’indépendance des médias est menacée en Macédoine. Selon un rapport de Reporters sans frontière, la Macédoine est passée de la 36e à la 42e place entre 2007 et 2008 au classement mondial de la liberté de la presse. Dans un contexte économique déprimé, accepter les « conseils rédactionnels » de certains financeurs bienveillants est souvent la seule solution pour subsister...

La Radiotélévision macédonienne (MRT) est au bord du gouffre. Entre des dettes de 50 millions d’euros et des rouages grippés, l’absence de volonté politique a plombé les dernières tentatives de réforme. La MRT se dirige vers une possible liquidation. Le magazine Forum propose plusieurs modèles pour refonder les chaînes publiques.

Le VMRO-DPMNE prépare les élections anticipées du 1er juin avec une coalition habilement aménagée sur le plan médiatique. Il s’est entouré des propriétaires de deux chaînes de télévision privées : Sitel et A1. La coalition a également permis le retour en grâce du VMRO-Makedonska, un parti presque mort, mais potentiellement lié à la chaîne Kanal 5.

Nouvelle venue dans le paysage télévisuel macédonien, Alsat-M a rapidement trouvé son public. L’un des ingrédients de la formule magique inventée par cette télévision albanaise : 70% de ses programmes sont proposés à la fois en albanais et en macédonien. Rencontre avec une équipe ambitieuse et sans complexes.

Rien ne va plus pour le groupe médiatique de Velija Ramkovski. La quasi-totalité des journalistes du quotidien Vreme ont claqué la porte : trop de salaires impayés. Une partie d’entre eux devrait participer à la refondation du quotidien Nova Makedonija. En attendant, Velija Ramkovski pousse la rédaction de sa chaîne de télévision à remplir les colonnes de ses journaux...

Le maire de Skopje est depuis peu la cible d’une violente campagne médiatique de déstabilisation. En première ligne, la chaîne A1, le quotidien Vreme et le quotidien gratuit Špic. Les trois médias appartiennent au même homme : Velija Ramkovski, également leader d’un parti sans succès. Pendant que « Citizen Ramkovski » se déchaîne, les autres médias s’interrogent sur cette opération d’une ampleur inédite en Macédoine.

Des bâtiments de la chaîne de télévision A1 seront vendus aux enchères le 18 décembre pour rembourser un emprunt non remboursé par son propriétaire, l’homme d’affaire Velija Ramkovski. A1 a déjà fait l’objet d’un conflit sur le remboursement d’un prêt. Une réputation de mauvais payeur que partagent Vreme et Špic, les deux journaux de Velija Ramkovski. En janvier 2007, ils avaient cessé de paraître pendant deux jours : plus personne ne voulait les imprimer.

L’État macédonien ne veut plus financer les radios locales. Il en revend certaines et laisse mourir les autres. Dans beaucoup de villes macédoniennes, ces radios représentent pourtant la seule source d’information locale. Alors que la décentralisation renforce les enjeux politiques locaux, les municipalités travaillent dans l’ombre.