A quelques jours de la rentrée des classes, le ministère de l’Education vient d’ordonner une révision complète des manuels scolaires du primaire, qui pourraient contenir des erreurs « nocives pour les élèves ». Les cours vont donc commencer avec des manuels qui pourraient être retirés dans quelques semaines...

La Cour constitutionnelle a annulé le projet prévoyant un apprentissage de la langue macédonienne dès la première année de scolarisation pour les enfants issus des communautés minoritaires. On en revient à la situation antérieure, et ces enfants ne commenceront à apprendre le macédonien qu’en quatrième année de primaire.

La ministre macédonienne de la Culture, Elisabeta Kanceska-Milevska, s’est rendue à Paris, le 4 mai dernier. Cette invitation a été lancée dans le cadre de la coopération entre la France et la Macédoine. À cette occasion, un accord bilatéral a été signé entre les deux pays qui prévoit l’organisation d’événements culturels. Les deux ministres ont annoncé entre autres l’ouverture d’une grande exposition du patrimoine culturel macédonien à Paris en 2011.

Suite à l’invitation du Comité australien des droits de l’Homme du parti « Vinozhito », l’un de ses membres, Dimitri Joanu, s’est rendu en Australie pour parler de la situation des Macédoniens en Grèce. « Vinozhito » (Arc-en-ciel) est la formation politique créée en 1995, qui défend les droits de la minorité macédonienne en Grèce.

C’est la Macédoine qui a vu naître la langue romani, et c’est dans les Balkans que la majorité des Rroms se concentre. Le manque d’accès à l’éducation pour les Rroms pose un réel problème de société, à savoir, la disparition de la langue romani. Si rien n’est fait au niveau légal, cette langue disparaîtra définitivement, de Macédoine, mais également de la planète.

Signé en juillet 2001 sous l’égide de l’Otan, l’accord cadre d’Ohrid avait pour objectif de mettre fin aux tensions ethniques qui secouaient alors la Macédoine. Neuf ans plus tard, le bilan de sa mise en oeuvre est mitigé. Certes, la minorité albanaise est mieux représentée dans les institutions nationales, mais les accrocs entre Macédoniens et Albanais persistent, comme le prouve le projet Skopje 2014, quand la question de l’enseignement bilingue pose toujours problème. Faut-il aujourd’hui remettre à plat ce texte et discuter sur une nouvelle base ?

Les citoyens macédoniens, serbes et monténégrins bénéficient depuis le 19 décembre 2009 du droit de voyager dans l’UE sans visa. Cela a eu pour conséquence l’explosion du nombre de demandeurs d’asile originaires de Serbie et de Macédoine, notamment en Belgique. Des « agences de tourisme » locales poussent les plus pauvres à l’exode, leur promettant d’obtenir l’asile en Europe de l’Ouest, ce qui est faux. Bruxelles menace désormais de réviser l’accord de libéralisation des visas si Skopje et Belgrade n’agissent pas.

Depuis le mois de décembre 2009, chaque samedi, des manifestants se réunissent sur la place centrale de Tetovo pour protester contre la décharge illégale qui s’est installée à quelques centaines de mètres de là. Mais la mobilisation a toutes les peines à rassembler plus de quelques centaines de personnes. La preuve, s’il en fallait, que la société civile n’intéresse guère en Macédoine. Contrairement à la politique.

Les écoles primaires de Macédoine doivent faire face à un problème de fond suite à la décision avancée par le ministre de l’Éducation et des Sciences de rendre l’apprentissage de la langue macédonienne pour les minorités dès la première année. Les parents d’élèves boycottent la rentrée des classes du second semestre, soutenus par différentes ONG.

Avec le réchauffement climatique et la forte croissance de la population mondiale, l’eau a toutes les chances de devenir une denrée rare, que les États se disputeront. Or, la Macédoine gère ses ressources hydriques de manière totalement irrationnelle. Entre canalisations vétustes, dont les joints fuient, systèmes d’irrigation inefficaces, et pertes commerciales, le gaspillage est maximal. Les autorités doivent dès maintenant s’atteler à résoudre ce problème.

Quelques 150 personnes ont participé à la première Gay Pride de Skopje, organisée à l’occasion de la journée internationale de la tolérance. Derrière un grand drapeau arc-en-ciel, les manifestants se sont rassemblés à 11h55 lundi devant la Vieille Gare et ont défilé jusqu’à la Place de Macédoine .

Les citoyens serbes, monténégrins et macédoniens pourront se rendre sans visa dans tous les pays membres de l’Union européenne dès le 19 décembre 2009. Après la proposition de la Commission en juillet, le Parlement européen vient d’approuver la libéralisation des visas pour ces trois États. Les eurodéputés ont demandé qu’il en soit de même pour l’Albanie et la Bosnie et ont proposé l’adoption d’une « feuille de route » pour le Kosovo.

Une campagne de lutte contre les violences conjugales a été lancée le 26 octobre dernier en Macédoine. Dans un pays particulièrement touché par ce fléau, les autorités, assistées par les agences des Nations unies, ont cru bon de renforcer la prévention et l’aide aux victimes de ces violences.

Le Président macédonien Georgi Ivanov a invité son homologue grec Karolos Popoulias à se rendre en Macédoine, une décision qui pourrait marquer un pas positif vers la résolution du conflit qui oppose les deux pays voisins.

Il est théoriquement possible d’étudier la langue macédonienne en France. Des cours complémentaires sont organisés dans plusieurs communes, et les lycéens peuvent passer l’option macédonien au baccalauréat. Cependant, cette année, les cours n’ont pas encore commencé, car le contrat de l’enseignante chargée de les assurer est toujours bloqué dans les ministères de Skopje : c’est en effet la Macédoine qui salarie cette enseignante.

Une école bilingue a ouvert ses portes aux alentours de Tetovo. Les enfants y apprennent le macédonien et l’albanais, ainsi que les traditions propres à chaque culture. Ce projet, pionnier dans la région, suscite beaucoup d’espoir pour la réconciliation des communautés albanaise et macédonienne. D’autres projets similaires devraient bientôt voir le jour dans la région.

Le 1er janvier 2010, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics de Macédoine, y compris les cafés, restaurants et discothèques, conformément à loi votée en 2008. Les professionnels du secteur de la restauration et de la nuit se plaignent déjà des conséquences de la loi sur leur chiffre d’affaires. Les maladies liées au tabac sont en forte hausse en Macédoine.

Le ministre des Affaires étrangères du Kosovo, Skender Hyseni, et son homologue macédonien Antonio Milošoski ont signé samedi un protocole sur l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Le Kosovo et la Macédoine avaient précédemment conclu un accord sur la définition de leur frontière, ce qui provoque la colère de Belgrade.

Depuis quelques mois, les tensions entre Skopje et Sofia refont surface. Après l’accident du lac d’Ohrid qui a coûté la vie à quinze touristes bulgares, une autre affaire a empoisonné les relations diplomatiques entre les deux États. Une jeune mère disposant de la double nationalité macédonienne et bulgare, Spaska Mitrova, condamnée à trois mois de prison pour avoir refusé le droit de visite au père de sa fille, a affirmé avoir été victime de discrimination anti-bulgare. Sofia a pris l’affaire très au sérieux et menacé Skopje de mettre son veto à l’adhésion de la Macédoine à l’Otan et à l’UE si la jeune n’était pas relâchée au plus vite. Sa libération le 9 octobre n’a pourtant pas tout à fait apaisé le climat.

Depuis la parution de l’Encyclopédie historique macédonienne il y a quelques semaines, le scandale n’avait cessé d’enfler en Macédoine et au sein de toutes les communautés albanaises de la région. Accusé de stigmatiser le peuple albanais, l’Académie des sciences et des arts de Skopje a finalement décidé de stopper la distribution de l’ouvrage et de procéder à des corrections, considérant les définitions controversées comme des « erreurs ».

Qu’en est-il de la torture en Macédoine ? Si le sujet est très peu abordé par les médias, certaines structures s’y intéressent. Orlane Varesano, chargée de projet à l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), est venue faire le point sur la situation en Macédoine, peu brillante pour un pays signataire de la Convention des Nations Unies contre la Torture. Sa mission : s’assurer que le pays met effectivement en œuvre les dernières recommandations du Comité des Nations Unies contre la torture.

L’affaire de l’Encyclopédie macédonienne, stigmatisant la communauté albanaise, n’en finit pas de faire des vagues. Dimanche, au Kosovo, au cours d’un match de football opposant deux clubs locaux, des supporters ont brûlé le drapeau macédonien. Un acte vivement dénoncé par le ministère des Affaires étrangères de Macédoine.

Les Macédoniens musulmans - ou Torbeshi - forment une communauté très proche des Gorani du Kosovo ou des Pomaks de Bulgarie et de Grèce. « Coincés » entre les Macédoniens et les Albanais, les Torbeshi ont du mal à faire entendre leur voix, d’autant que la communauté émigre massivement à l’étranger. Avec le député Fijat Canovski, les Torbeshi commencent cependant à peser sur la scène politique. Le premier volet du reportage de Tanya Mangalakova.

Le 17 septembre est parue l’Encyclopédie historique macédonienne, préparée par l’Académie des sciences de Skopje. Un ouvrage qui fait scandale dans la communauté albanaise, au-delà même des frontières de la Macédoine. Accusations sans fondement, stigmatisation du peuple albanais, les propos de l’Encyclopédie ont été fermement dénoncés par les intellectuels et les responsables politiques albanais, qui réclament son retrait immédiat de la circulation.

Atteindrons-nous les benchmarks ? Voici une question qui passionne fort les citoyens macédoniens, dont beaucoup ignorent pourtant le sens de ce terme anglais... Alors que la Slovénie a établi une base de données, traduisant tous les termes liés à l’intégration européenne, l’usage, en Macédoine, est de reprendre et transcrire les termes anglais, sans les traduire. Une pratique qui soulève l’indignation des institutions culturelles et linguistiques du pays.

Alors que son pays préside l’Union européenne depuis le 1er juillet, le ministre des Affaires étrangères suédois a déclaré au Financial Times qu’il était temps que l’Europe adopte une stratégie cohérente d’intégration des pays des Balkans occidentaux. Sans cela, Carl Bildt prévient que les forces nationalistes risquent de reprendre la main face au camp pro-européen. Des propos qui interviennent alors que le régime des visas n’a pas été levé pour tous les États de la région.

La Commission européenne a décidé de lever le régime des visas pour trois Etats des Balkans, la Serbie, le Monténégro et la Macédoine. Par contre, ni la Bosnie-Herzégovine, ni l’Albanie, ni le Kosovo ne bénéficieront de cette mesure - au risque de voir se créer un nouveau ghetto, encore plus étroit, encore plus éloigné de toute perspective européenne. Le Kosovo est ainsi totalement exclu du dispositif imaginé par Bruxelles.

La Macédoine devrait-elle abandonner sa monnaie nationale et adopter l’euro comme devise courante ? Selon certains économistes, cela réduirait la pression sur le taux de change, alors que la Banque centrale a déjà englouti 500 millions d’euros pour maintenir le cours du dénar. Par contre, cela empêcherait la Macédoine d’avoir une politique monétaire autonome, et surtout, la Banque centrale européenne ne semble pas du tout favorable à un tel projet.

Le Premier ministre Nikola Gruevski a annoncé mercredi un large remaniement de son cabinet. Cette mesure intervient une semaine après la démission surprise du vice-Premier ministre en charge de l’Intégration euro-atlantique, Ivica Bocevski. Celui-ci n’avait donné aucune explication à son geste et a « disparu » : selon certaines sources, il séjournerait aux États-Unis. Ivica Bocevski passait pourtant pour un fidèle homme de confiance du Premier ministre. Que se passe-t-il donc au sommet de l’État ? La presse réclame plus de transparence.

Après l’échec du traité constitutionnel en 2005 et les atermoiements des 27 à ratifier le Traité de Lisbonne, l’UE semble aujourd’hui en panne. Cinq ans après la dernière vague d’intégration, l’heure n’est plus à l’élargissement, au grand dam des Balkans occidentaux qui avaient placés de grands espoirs dans le sommet de Thessalonique de 2003. Alors que tous les pays de la région se sont engagés dans une marche vers l’UE, il apparaît plus que nécessaire de donner un nouvel élan au processus d’intégration. En organisant un « Thessalonique II », comme le suggère le professeur Jovan Teokarević ?

Le régime des visas devrait être bientôt aboli pour les citoyens de Macédoine, qui pourront enfin voyager librement au sein de l’Union européenne. Skopje a rempli la plupart des conditions fixées par Bruxelles, mais la procédure sera encore longue, et les Macédoniens attendront au moins jusqu’à fin 2010. D’autant que les élections européennes et les législatives allemandes de l’automne pourraient encore compliquer la donne.

Le Premier ministre macédonien a rencontré Nicolas Sarkozy vendredi 15 mai. Un rendez-vous diplomatique de premier ordre pour la Macédoine en vue de rejoindre l’UE et l’Otan. Conflit nominal avec la Grèce, libéralisation du régime des visas, cette visite fût l’occasion d’aborder les sujets polémiques. Si Nikola Gruevski s’est félicité des bonnes relations entre la France et la Macédoine, le Président Sarkozy n’a fait aucune déclaration à la sortie de l’entrevue.

Samedi 11 avril, plus d’un millier de citoyens macédoniens sont descendus dans les rues de Skopje pour protester contre l’attaque dont avaient été victimes, une semaine plus tôt, les étudiants en architecture lors de leur dernière manifestation. Ces derniers entendaient protester contre le projet de construction d’une église et avaient été assaillis par un groupe de « fidèles » orthodoxes. Une manifestation pour défendre le droit à la liberté de penser et à la liberté de protester.

Les électeurs macédoniens sont convoqués à un double scrutin ce dimanche 22 mars. Celui-ci se déroulera sous l’oeil de nombreux observateurs internationaux. Ils doivent élire leur Président, mais choisiront aussi leurs maires et conseillers municipaux. Imer Selmani pourrait être le premier Albanais au second tour. Le candidat du pouvoir, Ġorġe Ivanov, reste néanmoins le grand favori.

À quelques jours des élections présidentielles, plusieurs milliers de Rroms de Macédoine sont toujours sans papiers d’identité, ni carte électorale. Inconnus des services de l’État, ils ne bénéficient pas du système de protection sociale. Une situation inadmissible pour les associations rroms, qui déplorent la pauvreté et l’analphabétisme qui touche leur communauté mais aussi les discriminations des fonctionnaires macédoniens.

L’enseignement religieux, récemment introduit dans les programmes scolaires de Macédoine, est-il compatible avec la Constitution, qui garantit la laïcité de l’État ? Saisis par le LDP, les juges de la Cour constitutionnel ont décidé d’engager un examen de l’affaire sur le fond. En attendant, cet enseignement est dispensé aux élèves de cinquième classe.

Olli Rehn, le commissaire européen à l’Élargissement, avait déclaré que 2009 serait « l’année des Balkans occidentaux ». Pourtant, à cause de la crise financière, du lancement difficile du Traité de Lisbonne et d’une série d’autres obstacles, tous les pays de la région marquent le pas dans leur progression européenne. La Croatie est bloquée par le veto slovène, la Macédoine par son conflit avec la Grèce, la Bosnie par sa crise intérieure, la Serbie par la non-arrestation du général Mladić. Quant à l’intégration du Kosovo, elle est si lointaine que personne n’en parle...

Alors que les déclarations sur l’égalité hommes-femmes fleurissent dans les discours des partis politiques de Macédoine, il y a encore loin des intentions proclamées aux actes. À l’approche des élections présidentielles et municipales du 22 mars, les candidatures féminines restent rarissimes. Seule innovation notable : le Parti démocratique des Albanais (PDSh) présente une candidate, Mirushe Hoxha, à l’élection présidentielle.

À Struga, le lycée professionnel Niko Nestor accueille des élèves macédoniens et albanais. L’an dernier, de fortes tensions avaient entraîné des bagarres et un boycott des cours par certains élèves. Cette année, une solution vient d’être trouvée : les cours auront lieu à des horaires différents pour les Macédoniens et les Albanais. Ce modèle pourrait s’étendre au lycée voisin. La coupure entre les communautés gagne donc un des rares îlots de mixité qui perdurait dans le système scolaire de Macédoine.

En Macédoine, les étudiants originaires des régions viticoles de Tikveš et Kavadarci, ont trouvé la solution pour financer leurs études : ils revendent l’eau-de-vie, la rakija, que produisent leurs parents. La vente d’une quinzaine de litres permet de manger un mois durant au restaurant universitaire. Un véritable trafic s’est mis en place. Les étudiants s’écrient, unanimes : « sans la rakija, nous ne pourrions pas poursuivre nos études ! »

Une jeune fille qui souhaite porter le foulard islamique en classe a réussi à créer de vives tensions à Tetovo entre les autorités éducatives, les élus locaux et les enseignants qui s’affrontent sur la question de la liberté religieuse et du droit à l’éducation.

C’est une première : 50 étudiants macédoniens ont été manifester à Bruxelles, devant le siège de la Commission européenne, contre le régime des visas imposé à leur pays. Ils dénoncent le « nouveau Mur de Berlin » que représentent ces visas, et ont remis une pétition au bureau du commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn. Compte-rendu du quotidien Utrinski Vesnik, qui souligne les règles draconiennes imposées pour manifester dans la capitale de l’Europe.

Le cadre dans lequel se dérouleront les élections présidentielles et municipales du 22 mars en Macédoine est désormais fixé. Un changement constitutionnel permettra au favori d’être élu au second tour avec seulement 40% des voix au lieu de 50%. Et, pour la première fois, les candidats à la Présidence de la République et aux fonctions municipales devront attester qu’ils n’ont jamais fait partie des anciens services secrets.

La neige est tombée avec force dans les Balkans pendant les fêtes du nouvel An, coupant les régions montagneuses d’Albanie et de Macédoine. Les écoles sont souvent restées fermées. Certains villages manquent de tous les produits de base, car le ravitaillement par la route est impossible.

Les enseignants sont en grève depuis lundi. Principale revendication : des augmentations de salaire. Le gouvernement appelle à l’économie et à la rigueur en ces temps de crise économique mondiale, mais ce même gouvernement a dépense pourtant des millions en publicité pour la Macédoine... Le bras de fer se poursuit et pourrait se durcir.

L’Initiative du Mont Igman, un forum d’ONG bosniennes, croates, serbes et monténégrines, réuni à Zagreb, vient de lancer un constat alarmant sur l’état de la région, qui ressemble trop à celui du début des années 1990. La conférence a noté le poids du nationalisme et du crime organisé, et les difficultés qui attendent les pays de la région dans leur chemin vers l’UE, lançant un appel pour une nouvelle Conférence régionale des Balkans.

Caucase-Balkans : des points communs, mais aussi beaucoup de différences... Les efforts de « stabilisation » déployés par l’Union européenne dans les Balkans occidentaux pourraient-ils servir de modèle à une politique européenne dans le Caucase ? Quelques mois après la crise géorgienne, existe-t-il une stratégie politique européenne dans le Caucase ? L’Europe doit-elle envisager des instruments nouveaux expressément conçus pour le Caucase ?

Alors que les commémorations des 90 ans de l’armistice de la Première Guerre mondiale battent leur plein en Europe, tout le monde semble avoir oublié l’histoire et le sacrifice des « poilus d’Orient ». En septembre 1918, alors qu’à l’Ouest on s’épuise dans d’inutiles sacrifices, les forces françaises et serbes enfoncent le front de Salonique et défont les armées bulgare, turque, autrichienne et hongroise. Retour sur l’histoire peu connue de l’armée d’Orient, surnommée avec mépris celle des « Jardiniers de Salonique ».

Bonnes notes et avertissements. La Commission européenne rend mercredi 5 novembre 2008 son rapport annuel sur les réformes engagées par les pays des Balkans occidentaux en vue d’intégrer l’Union européenne. Bon point pour la Croatie qui devrait clore cette année ses négociations techniques avec Bruxelles. Carton rouge à la Macédoine en raison de fragilités politiques et du différend avec la Grèce sur le nom du pays. Petit tour d’horizon des capitales des Balkans occidentaux par le Balkan Insight.

Lors d’une conférence qui s’est tenue aujourd’hui à Skopje, un projet de soutien à la gestion des finances publiques dans les municipalités a été présenté. Ce projet apportera un soutien aux collectivités locales qui n’ont pas, ou seulement récemment, rempli les critères financiers pour entrer dans la seconde phase de la décentralisation fiscale. Le projet de 12 mois vise à renforcer les compétences et les capacités des municipalités dans le domaine de la gestion des finances publiques afin de relever efficacement le défi du processus de décentralisation fiscale.

La Macédoine obtiendra-t-elle en novembre le feu vert pour ouvrir ses négociations d’adhésion avec l’UE ? Dans l’attente, des tensions apparaissent entre le gouvernement et la Commission européenne. Skopje craint de voir la Grèce bloquer son processus d’adhésion et accuse la Commission de se montrer hypocrite à ce sujet. Bruxelles invite plutôt le gouvernement macédonien à se pencher sur les critères fixés l’hiver dernier.

La Macédoine sort affaiblie du dernier Conseil de l’UE. Les dirigeants européens posent une nouvelle condition à l’ouverture des négociations d’adhésion : résoudre le conflit nominal avec la Grèce. Bloquer une adhésion pour un problème bilatéral constituerait un précédent, rappellent pourtant Dimitrij Rupel et Olli Rehn.

La Bulgarie a accueilli le Sommet du Processus de coopération en Europe du sud-est (SEECP) les 20 et 21 mai. La réunion des chefs d’État et de gouvernement a été marquée par les litiges irrésolus de la région, comme la question du nom de la Macédoine. La Serbie a claqué la porte du Sommet, parce que le ministre des Affaires étrangères du Kosovo, Skender Hyseni, a été autorisé à prendre la parole. Selon Belgrade, il s’agit d’une violation de la résolution 1244.

Le Parlement européen a adopté ce 23 avril son rapport de suivi 2007 sur la Macédoine. Le texte demande au Conseil de fixer une date d’ouverture des négociations d’adhésion. L’écueil du conflit nominal n’a pu être évité. Daniel Cohn-Bendit dénonce la position grecque. Le rapport invite la Grèce et la Macédoine à reprendre immédiatement les négociations, afin que le conflit nominal ne constitue pas un obstacle à l’adhésion macédonienne.

Le Parlement macédonien a voté samedi à l’aube sa propre dissolution. Des élections anticipées auront lieu le 1er juin. Le VMRO-DPMNE compte valoriser sa cote élevée dans les sondages et se tailler une majorité plus confortable. Le SDSM (opposition) avait quitté la salle du Parlement au moment du vote. Après le revers essuyé à Bucarest, le Président Crvenkovski craint qu’avec ces élections anticipées la Macédoine ne saborde son agenda d’entrée dans l’UE et dans l’OTAN.

Beaucoup de jeunes Macédoniens entament des études dans le but d’échapper au chômage endémique qui frappe le pays. Mais « diplôme » n’est pas synonyme d’« emploi ». Les programmes d’enseignement supérieur ne répondent pas aux demandes du marché du travail. Les entreprises dénoncent un manque de formation pratique qui les décourage d’engager de jeunes cadres.

95% des élèves macédoniens décrochent habituellement la note maximale en fin d’année scolaire. Tous surdoués ? L’exploit tient plutôt à l’armée de parents et de relations qui harcèlent les enseignants pour rehausser les notes. Rien de plus facile puisqu’aucun critère de transparence n’est imposé à l’évaluation. Résultat : certains se meuvent très vite dans un système éducatif déconnecté du réel.